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Réfugiés climatiques

Réfugiés climatiques

Un article de Encyclo-ecolo.com.

Sommaire

Qui sont les réfugiés climatiques ?

  • Le chercheur égyptien Essam El-Hinnawi a été le premier à utiliser ce terme dans un rapport pour le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) en 1985. Selon l'Organisation internationale pour les migrations, « les réfugiés climatiques sont des personnes ou groupes de personnes qui, en raison de changements soudains ou progressifs de leur environnement affectant leur vie ou mode de vie, sont contraints de quitter leur lieu de résidence, ou choisissent de le faire, de façon temporaire ou permanente, et qui se déplacent dans leur propre pays ou à l’étranger. » On les appelle également réfugiés écologiques, réfugiés environnementaux ou encore écoréfugiés. Les causes de ces déplacements sont liés à la nature : désertification, déforestation, érosion ou encore les montées des océans.

Ont-ils un vrai statut ?

  • En juin 2013, Ioane Teitiota a été débouté par la justice néo-zélandaise de sa demande d'asile climatique. Ce Néo-Zélandais de 38 ans, sa femme et ses trois enfants sont menacés par la montée des eaux dans les Îles Kiribati, pays qui pourrait disparaître avec la montée des eaux dans le futur. Mais pour bénéficier d'une demande d'asile, les lois internationales prévoit que la personne doit être menacée de persécution dans son pays natal. Ce qui n'est pas le cas d'Ioane Teitiota, car il n'a pas été prouvé que les Îles Kiribati manquait à son devoir de protection des habitants des changements environnementaux. Ioane Teitiota n'a pas pu devenir le premier réfugié climatique reconnu par les lois internationales, mais son cas a permis de mettre en lumière les zones d'ombre entourant ce statut, qui n'existe pas encore. Une avancée est espérée lors de la COP21 à Paris.

Combien sont-ils ?

  • Une personne dans le monde déménage chaque seconde pour des raisons climatiques. 19,3 millions de personnes ont ainsi dû quitter leur domicile en 2014, à la suite de catastrophes « pas si naturelles », selon le rapport annuel Global Estimates du Conseil norvégien pour les réfugiés. Entre 2008 et 2013, ce nombre s'élève à 165 millions. Ce nombre évolue tous les ans, en raison par exemple des catastrophes naturelles affectant notre planète. Près de 80 pays sont concernés par ces mouvements internes au pays dans la plupart des cas. Les réfugiés climatiques rejoignent généralement les villes ce qui s'expliquer par le fait que les agriculteurs, les pêcheurs ou encore les cueilleurs comptent parmi les catégories les plus touchées par ce phénomène. Les réfugiés climatiques seront de plus en plus nombreux dans les années à venir. Selon l'ONU, leur nombre sera de 150 millions dans le monde d'ici à 2050.

Quelles sont les régions du monde les plus concernées ?

  • En 2014, 87% des 19,7 millions de réfugiés climatiques étaient asiatiques. Soit 16,8 millions de personnes. Les typhons, les moussons ou les inondations sont les principales raisons contraignant les personnes à quitter leur domicile. En 2012, près de 8,2 millions de personnes en Afrique ont été concernées par les catastrophes naturelles.

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