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Poissons d'eaux profondes

Poissons d'eaux profondes

Un article de Encyclo-ecolo.com.

(Différences entre les versions)
(la peche en eaux profondes est un désastre pour les poissons et ecosystèmes des profondeurs : tout savoir sur la pêche en eaux profondes, chiffres, etc)
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<H2> Les poissons des profondeurs </H2>
<H2> Les poissons des profondeurs </H2>

Version du 4 septembre 2011 à 13:24



Sommaire

Les poissons des eaux profondes

Voir l'article sur la [ [[1]] ]

Les poissons des profondeurs

La masse d'eau des "grands fonds" des océans est subdivisée en 4 zones de profondeur :

  • la zone mésopélagique (150 -1000 m);
  • la zone bathypélagique (1000-3000m);
  • la zone abyssopélagique (3000-6000m);
  • la zone hadale (plus de 6000 m de profondeur), dans les fosses océaniques profondes.

Le classement des poissons selon la profondeur

On en sait encore très peu sur les poissons des eaux profondes, dont on continue de découvrir des espèces. Les poissons se classent en 3 groupes:

  • Les poissons pélagiques : vivent le plus souvent entre deux eaux et ne dépendent pas des fonds marins ;
  • Les poissons démersaux : vivent près des fonds et en dépendent ; la plupart des familles démersales d'eaux profondes sont présentes partout dans le monde, mais l'existence de bassins isolés en eaux profondes délimités par les continents et les dorsales océaniques entraîne des différences régionales qui seraient dues à la dérive des continents et à la formation des océans qui en a résulté.
  • Les poissons benthopélagiques : vivent près des fonds, mais font de courtes migrations dans la masse d'eau (pour s'alimenter).

En règle générale, les poissons démersaux évoluant en eaux profondes proviennent de groupes nettement plus anciens d'un point de vue phylogénétique que les espèces pélagiques (les premières espèces démersales existaient déjà il y a 80 millions d'années).

Comme les espèces démersales sont réparties selon la profondeur, celles qui vivent sur la pente continentale et le glacis continental sont réparties sur des zones de profondeurs semblables à des bandes sur le pourtour des océans. Lorsque les espèces pélagiques d'eaux profondes et les espèces démersales évoluent dans le même milieu, il y a généralement prédation entre les deux groupes.

deepsea01.jpg image .comite-peches.fr

  • Les principales espèces exploitées sont l’hoplostète ou empereur, le grenadier de roche, le sabre noir, la lingue bleue, le flétan noir, le brosme, la lingue et les requins siki.

Quels poissons acheter pour éviter d'accentuer la désertification des océans ? La surconsommation et la surpêche, sont telles qu'on a peur que les ne soient bientôt vides de leur poissons.

Alors comment se comporter ? Ne plus acheter de poissons ?


Les poissons des profondeurs à ne pas acheter

L'hoplosthète

  • La pêche à l’hoplosthète orange (Hoplostethus atlanticus) est en expansion depuis peu. L'hoplostète orange qui vit dans les eaux du talus continental et autour des monts sous-marins (ainsi que près du plancher océanique), en particulier au large de la Nouvelle-Zélande et du sud-est de l'Australie, où cette pêcherie commerciale a vu le jour. La pêcherie s'est ensuite étendue vers la dorsale de Walvis, dans l'Atlantique Sud-Est (Namibie) et vers le sud-ouest de l'océan Indien. Ce type de pêche est même pratiqué, à petite échelle, dans le Golfe de Gascogne. Espèce longévive, l'hoplostète orange peut atteindre 40 cm de long et 2 kg, mais sa taille maximale dépend des régions. Au début, des prises massives étaient effectuées en l'espace de quelques minutes sur des bancs de reproducteurs, ce qui déchirait les culs de chalut. C'est pourquoi des techniques spécifiques de chalutage visant ce type de pêche ont été mises au point.

L'hoplostète orange étant très sensible aux mouvements des objets s'approchant de lui (il s'agit peut-être d'une adaptation lui permettant d'éviter la prédation), les évaluations acoustiques effectuées au moyen de dispositifs remorqués renfermant un transducteur n'ont pas été probantes dans certaines zones. Les niveaux durables maximaux d'exploitation de l'hoplostète orange peuvent être aussi faibles que 5 -10 % de la biomasse non exploitée, ce qui correspond à des mortalités naturelles (M) de 0,04 par an. Les preuves toujours plus nombreuses du déclin des stocks indiquent qu'aucune de ces pêcheries ne fait l'objet d'une exploitation durable et que les rendements futurs seront de l'ordre de 5 % des rendements d'origine. (FAO)

L'empereur

  • L’empereur est aussi un poisson menacé de disparition d’ici 3 à 5 ans. La pêche de l’empereur a débuté dans le Pacifique sud ouest au début des années 80 (Nouvelle-Zélande, Union Soviétique, Australie) et dans l’Atlantique Nord au milieu des années 80 (France, Islande, Féroé) ; Cette espèce des grand fonds à la croissance lente, a une maturité sexuelle tardive et se reproduit peu. Pas de taille minimum pour sa capture. L'Empereur (Hoplostethus atlanticus) est pêché entre 400 et 1500 mètres de profondeur. Très prisé des consommateurs, il est aujourd'hui menacé par la surpêche

empereur.jpg

  • L’empereur est une espèce à forte valeur marchande et facilement commercialisable. Il semblerait que ce soient les débarquements effectués par les Français qui conduisirent d'autres nations à explorer le potentiel de la pêche profonde dans cette zone de l'Atlantique.


Les dorades sébastes

  • les dorades sébastes (sébaste du Nord Sebastes mentella et grand sébaste Sebastes marinus),
  • La dorade sébaste comprend 2 espèces de poissons profonds particulièrement longévives : le grand sébaste, Sebastes marinus et le sébaste du Nord, Sebastes mentella. Selon le CIEM), « Sebastes marinus est une espèce d’eau profonde à maturation tardive et croissance lente, elle est de ce fait considérée vulnérable à la surexploitation et ne peut donc faire l’objet que d’une exploitation faible. Sa gestion devrait être fondée sur cette considération. »


La légine

  • La légine (« toothfish ») provient des eaux antarctiques, notamment celle des Terres Australes et antarctiques Françaises.


Le grenadier

  • Le grenadier ou coryphaenoides armatus a une vaste aire de répartition. Avec l’espèce C. yaquinaen, sa biomasse totale mondiale est estimée à 15 millions de tonnes
  • La pêche du grenadier a débuté au milieu des années 60 dans l’Atlantique Nord-Ouest, et au milieu des années 70 dans l’Atlantique Nord-Est (Union soviétique, Pologne, Allemagne de l’Est)
  • Le CIEM estime que le chalutage profond dans l’Atlantique Nord-Est a entraîné une baisse de 80 % des stocks de grenadiers


Le requin grande gueule

  • Le requin grande gueule(4,5 m de long, 750 kg) représente une nouvelle famille

La raie Hexatrygon bickelli

La raie Hexatrygon bickelli représente une nouvelle famille


Le brosme

  • Le brosme est un membre de la famille de la morue, les gadidés. Ses noms anglais sont cusk, torsk, tusk ou brosmius. Il semble être une espèce menacée dans l'Est du Canada. Par son corps allongé, il ressemble davantage à la merluche, dont il se distingue par une nageoire dorsale unique. D'une taille pouvant atteindre 1 mètre pour un poids de 13 kg, le brosme se reconnaît, entre autres, à sa nageoire dorsale unique qui, comme sa nageoire anale, rejoint sa nageoire caudale. Sa coloration va du rouge foncé ou du brun verdâtre au jaune pâle sur le dos et se dégrade en crème jusqu'au ventre. Ses nageoires impaires suivent la couleur du corps et portent une ligne noire près de la marge. Les nageoires pectorales et pelviennes sont de même teinte que les flancs avec du noir au bout. Sa tête évoque un peu la morue, en pointe arrondie et aplatie sur le dessus, avec un barbillon un peu plus long que son diamètre oculaire. Les jeunes exemplaires ont quelques bandes verticales jaunâtres sur les flancs. Le brosme est essentiellement un poisson nordique des eaux profondes, récolté toute l'année par les pêcheurs côtiers, pré-côtiers et hauturiers à la palangrotte, à la palangre et au chalut à panneaux. Le brosme est un poisson solitaire à nage lente. Il ne migre que rarement d'un banc à l'autre, il préfére les fonds durs et accidentés, où il paresse, et fréquente occasionnellement les substrats vaseux, mais non les fonds sablonneux. Il se tient dans des eaux froides (de 0 à 15°C), à des profondeurs allant de 50 à 1 000 mètres.

Sabre noir

  • L'exploitation du sabre noir Aphanopus carbo dans l'Atlantique est un des rares exemples de pêche en eaux profondes qui a été durable sur une période d'environ 150 ans, car traditionnellement pratiquée au moyen d'une ligne et d'hameçons. Les adultes sabre noir sont benthopélagiques et vivent à des profondeurs comprises entre 400 et 1600 m. La pêche du sabre noir a débuté dans l’Atlantique au milieu des années 80 (Portugal d’abord, puis France à partir du début des années 90). On retrouve le sabre noir du Groenland aux îles Canaries et des deux côtés de la dorsale médio-atlantique. Fait rare pour une espèce d'eaux profondes, le sabre noir a une croissance rapide et vit environ 8 ans. Cependant, comme pour l'hoplostète orange, les signes habituels de danger se font déjà sentir pour la pêche au sabre noir. Les prises sont passées de 1100 tonnes en 1980 à 3000 tonnes en 1992


Les macrouridés

  • Autre groupe de poissons dont les membres sont très courants, voire abondants dans certaines régions : les Macrouridés. Les Macrouridés sont des "croiseurs" pélagiques qui vivent dans les couches moyennes à supérieures du talus continental. Dans l'Atlantique Nord, Macrourus berglax et Coryphaenoides rupes sont exploités avec des chaluts de fond qui, au début, étaient calés à des profondeurs de 600 à 800 m, mais qui, ces derniers temps, vont jusqu'à 1500m de profondeur.

Cependant, ce type de pêche pratiqué au large de Terre-Neuve a montré que les débarquements signalés pour ce groupe indiquaient la tendance, malheureusement par trop habituelle, d'un déclin du total des prises. Coryphaenoides rupestris peut vivre jusqu'à 70 ans, alors que dans l'Atlantique Nord-Est, l'âge maximal des poissons est généralement compris entre 20 et 30 ans.

Ainsi, à l'instar d'autres espèces d'eaux profondes, les Macrouridés présentent les caractéristiques de nombreuses pêches d'eaux profondes, ce qui les rend vulnérables à la surpêche.

La lingue bleue

  • La pêche de la lingue bleue existe dans l’Atlantique Nord depuis les années 50 (Norvège, Allemagne).

Le grenadier de roche et la lingue bleue : Le CIEM estime que le chalutage profond dans l’Atlantique Nord-Est a entraîné une baisse de 75 % des stocks de lingues bleues, par rapport « au niveau initial ». Cependant, ce déclin est sans doute beaucoup plus important, étant donné que les estimations démarrent avec l’analyse des données de captures, c’est-à-dire bien après que l’exploitation de ces espèces ait commencé.

Les Pleuronectidés

  • Les Pleuronectidés forment un groupe de poissons très évolué qui, en règle générale, n'est pas associé à la pêche en eaux profondes, mais dans l'Atlantique Nord et dans le Pacifique Nord, certaines espèces du groupe font l'objet d'une exploitation importante. Dans l'Atlantique, la pêche la plus connue est celle du flétan noir (Reinhardtius hippoglosoides) dans les profondeurs du talus continental.

Le flétan noir

La taille du flétan noir a diminué au cours de la dernière décennie

Le flétan noir, qui pesait en moyenne un kilogramme au milieu des années 1980, ne pèse plus en moyenne que 200 g depuis le début des années 1990.

- La pêche du flétan noir existe dans l’Atlantique Nord depuis les années 50 (Norvège, Allemagne). Idem pour la pêche de la lingue franche, du brosme, de la mostelle de fond.


Les ceintures d'argent

  • Les ceintures d'argent (Trichiuridés) sont pêchées dans les îles du Pacifique


L'escolier serpent

  • La pêche à l'escolier serpent (Gempylidés) se pratique dans les îles du Pacifique


Des poissons d'eau profonde dans les cantines scolaires

Selon une enquête sur l’approvisionnement en poissons de la restauration collective dans les cantines scolaires :

  • qu’il n’existe aucune information détaillée à destination des parents sur la provenance et le choix des produits de la mer servis à leurs enfants.
  • 6 millions d’écoliers français mangent quotidiennement à la cantine et consomment régulièrement des espèces de poissons profonds dont certaines sont menacées d’extinction.
  • Les écoliers sont ainsi malgré eux complices de la surpêche, de l’extinction d’espèces et de la destruction de l’environnement marin.
  • 90 % des communes interrogées déclarent servir du poisson issu des eaux profondes dans les cantines.
  • Les principales espèces profondes qui apparaissent dans les menus scolaires sont le hoki (Macruronus novaezelandiae et Macruronus magellanicus), la dorade sébaste (Sebastes marinus et Sebastes mentella), le grenadier de roche (Coryphaenoides rupestris) et la lingue bleue (Molva dypterygia).
  • Le hoki de Nouvelle-Zélande (Macruronusnovae zelandiae) et de Patagonie (Macruronus agellanicus) et le colin d’Alaska (Theragra chalcogramma) sont servis par 85 % des villes interrogées
  • La saumonette est souvent servie dans les écoles (en fait, il s'agit d'espèces de requins commercialisées sous le nom rassurant de « saumonette ») fait l’objet d’un classement à la liste rouge de UICN:

- l’aiguillat commun (Squalus acanthias), est « en danger critique d’extinction » en Atlantique Nord-Est, ayant subi une chute de biomasse de plus de 95 % dans la zone - Le pailona commun (Centroscymnus coelolepis) et le squale chagrin de l’Atlantique (Centrophorus squamosus) sont classés comme « vulnérables ou quasi menacés ». Q - Le requin-chagrin, (Centrophorus granulosus) est « en danger critique d’extinction » en Atlantique Nord-Est,

(enquête de l’association Bloom, auprès des mairies et des sociétés de restauration collective pour en savoir plus sur les poissons servis à la cantine dans les écoles maternelles et élémentaires publiques des trente plus grandes communes françaises et des vingt arrondissements parisiens. Sur cinquante questionnaires envoyés, vingt ont été remplis, correspondant à 2,5 % des écoles et 5,92 % des demi-pensionnaires de maternelle et primaire de France)


Au sujet de l'achat de poisson


  • Pour compléter cette partie du Guide d'achat poissons, consulter l'article Apports nutritionnels des poissons qui détaille les qualités nutritionnelles des poissons et leur mode de consommation.

sources : ifremer, gouvernement, bloomassociation.org/bloom/download/PEWTop10FR.pdf, FAO, François Latour in "Au coeur des océans", CIEM (Conseil International pour l’Exploration de la Mer : 2010, Report of the ICES Advisory Committee,

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