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Alimentation bio

Alimentation bio

Un article de Encyclo-ecolo.com.


Sommaire

L'alimentation biologique profite du boom du bio

L'alimentation bio est l'un des secteurs du bio qui progresse le plus et qui, avec les cosmétiques bio, intéresse le plus le consommateur malgré sa réputation de chèreté.

Le boom de la consommation bio

  1. L’explosion de la consommation de produits biologiques se confirme avec un marché français estimé à 1,6 milliard d’euros en croissance de 10% par an depuis 1990.
  2. Plus de huit femmes sur dix ont une image positive des produits biologiques , tandis qu’ une femme sur deux en consomme régulièrement selon une enquête CSA/Agence Bio.
  3. 3 Français sur 10 consomment des produits bioau moins une fois par mois, 7% en consomment tous les jours.
  4. En 2005, 47% des Français ont acheté au moins une fois par mois un produit portant le logo AB (Baromètre officiel de l’Agence Bio)

Les Français ont bien compris que les grands principes de l'agriculture biologique consistent à prendre en compte le bien-être animal et à interdire le recours aux OGM.

Ainsi, 86 % des Français estiment que l'agriculture biologique doit être développée et près de 4 Français sur 10 trouvent normal de payer plus cher ces produits bio (entre 12% et 14% par rapport à un produit non bio).

90% des sondés définissent les produits bio comme étant "plus naturels car les produits bio sont cultivés sans produits chimiques" et 89% disent que les produits bio "contribuent à préserver l'environnement".

  • 91 % des consommateurs privilégient les produits de saison et 80 % des sondés la production locale.
  • 29% de nouveaux clients ont été séduits par le vin issu de raisins de l'agriculture bio.
  • Les fruits et légumes bio sont les plus consommés (77%) devant les produits bio laitiers (70%), les produits bio d'épicerie (56%), la viande bio (49%) et le pain bio (42%).

Le bio et le non bio

En fait, dans l’esprit du grand public, quand on pense « Bio », la plupart du temps on pense « Naturel ». Ce phénomène est quelque peu renforcé par l’arrivée de marques « poids lourds » sur le marché du bio ou du naturel fait peur à certains et est très visible :

  1. L’Oréal a pris le contrôle de Sanoflor
  2. Clarins a investi dans le capital de Kibio
  3. Danone, après avoir du retirer changer le nom de ses yaourts désormais appelé Activia, commercialise la marque « Les 2 vaches » labellisée AB.
  4. Les grandes marques textiles se mettent au coton Bio.

Pour veiller à ce que les produits appelés bio sont bien conformes au cahier des charges du bio et ne se contentent pas de s’autoproclamer « bio », des associations se sont créées, comme Nature et Progrès ou Cosmébio qui compte environ 120 adhérents qui ont accepté de se conformer aux exigences de la chartes « cosmébio Bio ». Les produits doivent comporter de 95 à 100% d’ingrédients naturels, c'est-à-dire de végétaux biologiques.

Pour certains produits cette limite de 95% est très difficile à atteindre et certains en Europe aimeraient une politique d’attribution des labels plus souple. Ils plaident une plus grande tolérance à l’égard de composants naturels, pas forcément biologiques, notamment pour les cosmétiques Bio.


Comparaison entre aliments bio et aliments non bio

Au global, si on prend les 162 études faites sur les 50 dernières années sur la comparaison aliments bio et conventionnels, l'avantage va aux aliments bio.

  • Une étude britannique publiée dans l’American journal of Clinical Nutrition (AJCN) comparant les aliments bios et conventionnels (1).

Un examen des 162 études scientifiques publiées au cours des 50 dernières années citées par les auteurs de l'étude publiée dans l'AJCN montre en fait qu'il y a différences significatives favorables aux aliments bios pour 6 catégories de nutriments importants ! Une communication importante a pourtant été mise en place depuis plusieurs jours pour dire... l'inverser !!

L'étude publiée dans l’AJCN n’a pas donné ces informations et est relativement tronquée. Elles sont pourtant contenues dans le rapport de 209 pages réalisé par les auteurs de l’étude pour la Food Standards Agency(2), en plus de l’étude elle-même.

Des avantages pour la bio. Ce rapport (page 17/20) montre un avantage concernant de nombreux nutriments pour les produits bios dans les 162 études publiées dans les revues scientifiques retenues. Les végétaux bios contiennent ainsi en moyenne plus de magnésium, de zinc, de composés phénoliques, de flavonoïdes, de sucres et de matière sèche que les cultures intensives, qui contiennent, elles, plus d’azote. De même les produits animaux bios contiennent plus de certains acides gras que leurs homologues non bios, contrairement à ce qui a été publié partout.

Pourquoi une telle différence entre les données contenues dans les études scientifiques analysées et ce qui a été communiqué ? Les conclusions de l’étude publiée dans l’AJCN qui restreignent l’avantage pour les cultures bio aux seuls phosphore et acidité sont basées sur une analyse de 55 études seulement, choisies parmi les 162. Les auteurs ont en effet choisi d’appliquer des critères supplémentaires de sélection des études qui ont eu pour effet de faire disparaître…les 2/3 des études publiées dans des revues scientifiques sérieuses sur le sujet ! Ainsi le fait de ne pas préciser dans une étude une définition claire des méthodes de production biologique des aliments testés ou d’omettre de citer l’organisme certificateur suffisait pour voir exclure arbitrairement l’étude de la liste des études dites « de qualité » prises en compte ! 87 études sur 162 ont ainsi été exclues pour ce seul motif, soit plus de la moitié ! Les données disponibles ont donc été considérablement expurgées et l’étude publiée dans l’AJCN ne présente que les résultats de ces 55 études et ne donne pas le détail des résultats des 162 études validées disponibles, ce qui donne une image très incomplète de la réalité de la connaissance scientifique en la matière !

« Le MDRGF regrette que l’on n’ait pas mis en avant toutes les données scientifiques objectives montrant que les produits bios contiennent en moyenne plus de certains micronutriments - dont on connaît les bienfaits pour la santé - que les produits de l’agriculture intensive. L’étude anglaise minimise ces différences, qu’elle expose pourtant dans son rapport à la FSA, et en nie l’importance pour les consommateurs, sans justification, ce que nous contestons» déclare François Veillerette, Président du MDRGF. «Nous regrettons aussi que n’ait pas été mis en avant l’absence de résidus de pesticides dans les aliments bios comme étant un élément favorable à la santé. Le MDRGF rappelle à cet effet les conclusions du rapport de l’AFSSA(3) de 2003 qui précise que : « Le mode de production biologique, en proscrivant le recours aux produits phytosanitaires de synthèse, élimine les risques associés à ces produits pour la santé humaine et concourt à une moindre pollution environnementale, notamment de la ressource en eau.. » ajoute t’il.

sources : pesticides-etudes.mdrgf.org / 1. http://www.ajcn.org/cgi/content/abstract/ajcn.2009.28041v1 / 2. Comparison of composition of organically and conventionally produced foodstuffs: a systematic review of the available literature. Report for the FSA, july 2009 / la Food Standard Agency est le commanditaire de cette étude./ 3. http://www.afssa.fr/Documents/NUT-Ra-AgriBio.pdf


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