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Barrage des Trois Gorges

Barrage des Trois Gorges

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===Le barrage des Trois Gorges en Chine ===
===Le barrage des Trois Gorges en Chine ===
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Depuis l’achèvement du barrage, le débit des affluents s’est ralenti et leur capacité de dispersion s’en est trouvée amoindrie, ce qui a facilité la concentration de substances nutritives, créant les conditions favorables à la prolifération des algues. Depuis 2004, on a noté une nette modification de la qualité des eaux dans les zones de reflux aux points de jonction du réservoir avec les affluents du Yangzijiang : Xiangxihe, Daninghe et Xiaojiang. Ces affluents s’eutrophient depuis plusieurs années, avec le développement d’algues envahissantes, notamment les algues bleues (cyanobactéries).
Depuis l’achèvement du barrage, le débit des affluents s’est ralenti et leur capacité de dispersion s’en est trouvée amoindrie, ce qui a facilité la concentration de substances nutritives, créant les conditions favorables à la prolifération des algues. Depuis 2004, on a noté une nette modification de la qualité des eaux dans les zones de reflux aux points de jonction du réservoir avec les affluents du Yangzijiang : Xiangxihe, Daninghe et Xiaojiang. Ces affluents s’eutrophient depuis plusieurs années, avec le développement d’algues envahissantes, notamment les algues bleues (cyanobactéries).
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<h2> La plaie des pesticides</h2>
Dans la région, on utilise 547 kilos d’engrais par hectare
Dans la région, on utilise 547 kilos d’engrais par hectare
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* [https://www.consoglobe.com/environnement-biodiversite/ Le dossier environnement]
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Version du 8 juin 2009 à 20:28

Barrages
Barrages

Le barrage des Trois Gorges en Chine

Avant que le barrage des Trois-Gorges soit complètement mis en route, il est crucial de trouver les moyens de garantir la sécurité des ressources en eau du réservoir. Selon nos informations, la pollution présente dans le réservoir des Trois-Gorges est principalement une pollution de ­surface, qui a pour particularité de prendre rapidement de l’ampleur et d’être difficilement maîtrisable.

D’après une enquête réalisée par la commission hydraulique du Yangzijiang sous l’égide du ministère de l’Energie hydraulique, les polluants de surface représentent actuellement 60 % à 70 % de l’équivalent habitant (EH) [notion théorique qui exprime la charge polluante d’un effluent par habitant et par jour] dans la région. Ceux-ci proviennent principalement de la pollution générée par l’érosion des sols, la production agricole, l’élevage intensif et les villages dans les régions en bordure et en amont du réservoir. Par ailleurs, on constate également de graves problèmes de pollution ponctuelle causés par des déversements illégaux de certaines industries et mines locales.

Depuis l’achèvement du barrage, le débit des affluents s’est ralenti et leur capacité de dispersion s’en est trouvée amoindrie, ce qui a facilité la concentration de substances nutritives, créant les conditions favorables à la prolifération des algues. Depuis 2004, on a noté une nette modification de la qualité des eaux dans les zones de reflux aux points de jonction du réservoir avec les affluents du Yangzijiang : Xiangxihe, Daninghe et Xiaojiang. Ces affluents s’eutrophient depuis plusieurs années, avec le développement d’algues envahissantes, notamment les algues bleues (cyanobactéries). Barrage_Trois_Gorge.jpg

La plaie des pesticides

Dans la région, on utilise 547 kilos d’engrais par hectare

Wang Chongjun, le directeur adjoint du bureau de l’environnement du district de Badong, dans la province du Hubei [centre], nous a confié que, depuis la mise en eau du barrage, les terres qui restent sont pour la plupart très pauvres. Pour produire davantage, les paysans de la région du barrage ont recours de façon excessive aux engrais et aux pesticides. Selon l’enquête du ministère de l’Energie hydraulique évoquée plus haut, la quantité d’engrais chimiques utilisée par hectare dans la région du barrage des Trois-Gorges est bien supérieure à la moyenne des pays développés. En 2005, elle était de 547,50 kilos par hectare, alors que, dans les pays développés, la dose considérée comme sans danger est de 225 kg/ha. Quant à la quantité de pesticides, elle était de 46,65 kg/ha [contre 3 kg/ha en Europe et 4,4 kg/ha en France].

Une étude réalisée à Fuling, dans la zone du réservoir de Chongqing [centre-ouest, en amont du lac de retenue du barrage], avait déjà mis en évidence une utilisation excessive des engrais azotés et phosphorés dans les campagnes. Alors que, dans des conditions normales, la proportion idéale d’azote, de phosphore et de potassium (NPK) est de 1/0,4/0,8 pour les cultures inondées et de 1/0,32/0,59 pour les cultures sèches, à Fuling on a relevé une proportion moyenne de 1/0,29/0,08. Quand arrive la saison des pluies, de grandes quantités d’azote et de phosphore se déversent par ruissellement dans les eaux du Yangzijiang. Or ces substances sont les principales sources nutritives favorisant l’eutrophisation du fleuve. Interrogé par nos soins, l’environnementaliste Weng Lida, ancien directeur du bureau de protection des ressources hydrauliques du bassin du Yangzijiang du ministère de l’Energie hydraulique, a souligné l’importance des régions du Sichuan et du Qinghai [ouest de la Chine] situées en amont du barrage et dont de nombreux cours d’eau alimentent le fleuve. Ces régions ont une agriculture dans l’ensemble peu développée, et l’usage irraisonné d’engrais et de pesticides y est monnaie courante. Il faudrait une action coordonnée au niveau de plusieurs provinces, mais il semble difficile à court terme de modifier les modes de production traditionnels.

Pour survivre les agriculteurs défrichent à tout-va

D’après l’enquête, dans les vingt districts [circonscription élémentaire sur le plan budgétaire] situés autour du réservoir des Trois-Gorges, le secteur primaire occupe toujours une place importante, avec une part supérieure à 20 % dans quinze districts. L’unité de base de la production reste la petite exploitation familiale centrée sur la culture céréalière et sur l’élevage de bétail et de volaille.

Si la pollution de surface est aussi préoccupante, c’est surtout à cause du poids démographique trop lourd. Actuellement, la densité démographique dans la région des Trois-Gorges frôle les 348 habitants au kilomètre carré, soit 2,6 fois la moyenne nationale. D’après une étude effectuée par le bureau des migrants de Chongqing, dans sa partie bordant le réservoir, la densité de population atteindrait même 403 personnes au kilomètre carré. Une telle densité est tout à fait incompatible avec la capacité de charge limitée de l’environnement et des ressources naturelles locales. Un fonctionnaire du bureau des migrations de Badong nous a expliqué que, dans la région bordant le réservoir des Trois-Gorges, la surface arable par habitant est inférieure à 7 ares, alors qu’il en faut au moins 10 pour subvenir aux besoins d’une personne. Sur les rives du réservoir, où les terres labourables sont limitées, les agriculteurs n’ont d’autre choix pour survivre que de défricher à tout-va et de recourir massivement aux engrais et pesticides pour augmenter leurs rendements.

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