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Français et le développement durable

Français et le développement durable

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Sommaire

Les Français et le développement durable

DES CHANGEMENTS profonds et durable dans la perception des Français

Le changement de fond dans la consommation occidentale

Selon les résultats d’une étude réalisée par le cabinet Axciom en mars 2009 auprès de 400 000 internautes, une très grande majorité des personnes interrogées ont pris conscience des enjeux pour la planète de mener une politique active de développement durable ; la plupart d’entre eux ayant adopté des changements comportementaux favorables à l’écosystème de consoGlobe. Ainsi, parmi la population sensibilisée des enjeux environnementaux :

- 97 % répondent se sentir concernés par les enjeux environnementaux et avoir d’ores et déjà opté pour le tri sélectif de leurs déchets ménagers. - 94% réduisent leur consommation d’eau en optant pour les douches plutôt que les bains, en ayant mis en place des chasses d’eau à deux vitesses, en réduisant les débits des robinets etc. - 93% tentent de limiter la consommation d’énergie, en privilégiant notamment les ampoules à basse consommation d’énergie, en régulant automatiquement les thermostats, etc. - Près de 75% prétendent vouloir faire de réels efforts pour leur planète en adoptant des gestes dits « anti-pollution »

Des changements radicaux de comportement se révèlent au travers de l’usage d’Internet.

Un des effets reconnus de la Révolution Digitale est un fractionnement important des comportements de consommation. Avec un accès libre à l’information, la multiplication des offres et des moyens de distribution et la faculté de comparer les prix, les consommateurs sont devenus experts dans la gestion de leurs attentes et priorités en termes de dépenses et en termes d’achat ou de comportement « militant ».

- Le shopping social permet aux internautes de s’informer et de comparer des produits en s’aidant des avis et conseils et des opinions d’autres internautes. L’internaute, s’il souhaite ensuite acheter le produit, sera redirigé vers des sites marchands, non pas sur la base du prix (comme les comparateurs de prix) mais plutôt sur celle des recommandations générées par les autres internautes. Ce phénomène croissant leur permet d’acheter sans voir le produit en magasin mais aussi d’adopter un comportement militant ou les choix effectués sont de plus en plus le reflet de leurs convictions.

Ainsi, selon l’étude EIAA Mediascope Europe 2008, 64 % des internautes européens considèrent qu’il est important de lire les opinions et recommandations laissées par les internautes avant d’acheter un produit.

- Un même consommateur sera dans les « big spenders » dans certaines catégories tout en profitant d’offres dites « Low Cost » dans d’autres (par exemple – Voyager sur une compagnie « low cost » pour passer un weekend dans un 6 Etoiles Luxe, ou garer sa Porsche sur le parking d’un Gigastore – ne sont plus des comportements exceptionnels.). Cette gestion individuelle du pouvoir d’achat engendre une polarisation des marchés, avec comme conséquence une position très inconfortable pour le milieu de gamme. Alors que le pouvoir d’achat des consommateurs est sous pression et que nous traversons actuellement une crise économique mondiale, ce phénomène ne fait que s’amplifier.

La crise actuelle est une crise de confiance qui touche l’ensemble des catégories de consommateurs. Cette crise implique nécessairement une plus forte attention des internautes à leurs dépenses, et donc renforce encore la polarisation des comportements. Ainsi, 79 % des consommateurs pensent changer leur façon de consommer (source : OTO Research – octobre 2008).


Des changements radicaux de comportement se révèlent au travers de l’usage d’Internet.


Les Français face au sujet de l'environnement

L'environnement : Une crainte internationale

(https://www.consoglobe.com/ac-actus-developpement-durable_2550_climat-crainte-internationale.html)

Le 9 juillet 2009, les résultats d'une enquête sur les réactions face au changement climatique effectuée au sein de 22 pays, ont été révélés pour la 2ème année consécutive par la chaîne d'informations BBC World News ainsi que Synovate, la branche étude de marché du groupe Aegis. Cette nouvelle étude qui s'est principalement concentrée sur le degré d’appréhension des enjeux concernant le changement climatique, évoque une nette évolution depuis 2007 :

• 80% des américains se disent inquiets contre 57% en 2007. • 72% des sondés affirment leur inquiétude face au changement climatique, contre 68% en 2007. • 88% des Espagnols et 86% des Brésiliens se sentent les plus concernés et ne cachent pas leur crainte.

Ceci peut s’expliquer par l’aridité de certaines régions d’Espagne et par l’impact de la déforestation au Brésil, précise l'étude. • 85% des Français sont préoccupés par le changement climatique, contre 72% il y a un an.

Par ailleurs, parmi les plus fortes hausses du degré d’inquiétude on compte également: • le Danemark (62% d’inquiets en 2007, 79% en 2008), • la Pologne (de 47% à 58%), • l’Inde (de 59% à 72%), • la Russie (de 43% à 57%), • et le Royaume-Uni (de 74% à 85%)

Les Etats Unis sont évoqués comme étant les principaux responsables de ces changements climatiques pour 61% des sondés ( contre 66% en 2007) ainsi que la Chine pour 18% des personnes interrogées ( contre 14% en 2007).

• De plus, la plupart des Américains interviewés lors de cette étude accusent leur propre pays d’être le plus grand fautif, à 74% (contre 82% en 2007).

La difficulté des gestes au quotidien

Depuis 2007, les participants ont économisé de l’énergie (81%, contre 76% en 2007), diminuer leur consommation d’eau (69% contre 65%), recyclé leurs déchets (70% contre 65%), limiter l'utilisation d’emballages et de sacs (68% contre 56%), se sont procurés des appareils énergétiquement performants (59% contre 53%), acheté des produits écologiques (61% contre 53%), et se sont renseignés sur le réchauffement climatique (58% contre 46%). Tout ceci dans l'objectif de diminuer l'impact du changement climatique.

Concernant les solutions pour atténuer les conséquences du changement climatique, les sondés ont d’abord suggéré: 1. la modification des comportements individuels (45%) 2. les restrictions et les incitations imposées par les gouvernements (29%) 3. les progrès techniques (20%). 4.

Sondage 2006 : le réchauffement, première préoccupation des Français

Les Français estiment à 59% que les entreprises dont ils sont clients doivent se préoccuper de l’environnement.

Réponses à la question :

« Parmi les sujets suivants, quels sont ceux qui vous préoccupent le plus ? »

• Réchauffement de la planète : 46% • Pollutions : 40% • Insécurité : 36% • Baisse des réserves naturelles : 36% • Chômage : 34% • Inégalités : 33% • Terrorisme : 32% • Retraites : 27% • Immigration : 19%

Anne Souyris, porte-parole nationale des Verts, dépêche AFP du 21-10 -2008.

L’environnement et la pollution

L’environnement et la pollution sont la troisième préoccupation des Français après le chômage et la santé. (TNS-Sofres dec 06)

Question : Parmi les sujets suivants, quels sont ceux qui vous préoccupent personnellement le plus ? En premier ? Et ensuite ? (1)

	25-26

oct 2006 22-23 nov 2006 Évol- ution - Le chômage et l'emploi 67 72 +5 - La santé et la qualité des soins 42 45 +3 - L'environnement et la pollution 33 44 +11

http://www.tns-sofres.com/etudes/pol/291106_preocconso_r.htm


Si une catastrophe climatique devait survenir, les Français ne pourront même pas dire qu’ils ne savaient pas.

• Près de deux Français sur trois (62 %) estiment que celui « qui peut vraiment agir pour préserver l’environnement », c’est d’abord lui-même, révèle un sondage 20 Minutes-RMC-LH2 réalisé pour le Manifeste 2007.

• Les actions que pourraient mener les politiques (cités à 21 %) ou les entreprises (14 %) sont jugées moins prioritaires. Beaucoup ont donc le sentiment que trier ses déchets, utiliser les transports en commun ou chauffer plus modérément son logement n’est pas vain pour l’avenir de la planète.

• « Cela montre que les campagnes de sensibilisation que nous menons depuis deux ans portent leurs fruits », se réjouit-on au cabinet de la ministre de l’Ecologie, Nelly Olin. Au-delà du constat, comment limiter le réchauffement et ses dangers (lire ci-dessous) ?

• Interrogés sur les propositions à mettre en œuvre, les sondés plébiscitent l’idée d’imposer le respect de normes environnementales avant de délivrer un permis de construire (93 % de « oui »).

CONSOMMATION Responsable ET DÉVELOPPEMENT durable

Développement durable entre crise et individualisme

Ce n’est pas nouveau, le concept de développement durable est connu de 97 % des Français. Ce qui est plus intéressant est de voir quelles notions chacun met derrière ce terme. C’est assez « naturel », le développement durable évoque au premier chef l'environnement (87 %). Les autres notions liées au développement durable sont : - l'activité économique et financière (56 %), - la solidarité sociale (50 %), - la gouvernance (45 %), - la santé (40 %), - l'éducation (22 %). Les sujets qui nous préoccupent à plus de 90% sont : le changement climatique, la raréfaction des ressources naturelles, les inégalités sociales et la question du logement.

Pour 80% d’entre nous ce sont les inégalités Nord-Sud, l'accès à la santé et les conditions de travail en France qui causent souci 80 % des personnes sondées pensent qu’il est crucial de sensibiliser les gens à la protection de l'environnement, mais 42 % d'entre elles estiment que, dans le contexte actuel, l'emploi est plus important encore. 89 % des sondés admettent qu’ils sont individuellement responsable en matière de développement durable. Mais seuls les 2/3 d’entre eux adoptent une attitude de « consomm'acteurs ». Autrement dit, seul 2/3 font le choix d’une boutique écologique et choisissent d’acheter des produits plus respectueux de l'environnement ou de l’éthique.

Consommation durable : les Français confirment

https://www.consoglobe.com/ac-shopping-equitable_1777_consommation-durable-francais-confirment.html


  • Une enquête, réalisée début 2007, "Conditions de vie et aspirations des Français" du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc) confirme la sensibilité des consommateurs à la consommation durable. Principaux résultats :

- Souffrance animale, travail des enfants risque de pollution : ces 3 thèmes sont pris en compte lors de leurs achats par 44 % des consommateurs. - L'appréciation de la manière dont les entreprises prennent en compte l'environnement progresse de 6 points entre l’enquête de 2002 et celle de 2006. - Les jeunes, les clients aisés et les urbains sont les plus sensibles aux arguments environnementaux et éthiques. - Le non-recours au travail des enfants (50 %) arrive en tête devant la fabrication du produit en France (37 %), l'absence de pollution dans le processus de fabrication (26 %) et le respect des conditions de travail (25 %). - Le "made in France" peut être un critère de choix, mais l’inverse ne motive pas le refus d’acheter. - 61 % des personnes interrogées pourraient accepter un supplément de prix de 5 % pour obtenir des entreprises le respect d'engagements "éthiques". - La qualité est le plus important critère de choix, quasiment à égalité avec le prix. - La garantie, la marque ou les engagements de citoyenneté suivent assez loin derrière qualité et prix dans la hiérarchie des critères de choix. - 1 consommateur sur 5 affirme avoir fait un achat citoyen au cours des six mois précédant l'enquête. - Il ne semble plus y avoir d’opposition de principe chez le consommateur français à mener des boycotts qui seraient justifiés.

Comme le confirme le Credoc sur son site au sujet de la consommation durable : Elle montre qu’il y a, dans le domaine, un écart certain entre les discours, volontiers généreux et altruistes, et les pratiques réelles de consommation. Toutefois, cette enquête confirme qu’en quatre ans, même si elle est encore l’apanage des groupes les plus favorisés, la consommation citoyenne a renforcé son assise dans la population et semble plus s’apparenter à une tendance durable qu’à une mode passagère. 85% des Français ont le sentiment que dans la vie quotidienne, ils pourraient faire plus pour protéger l'environnement.

• Selon l’étude d’Eco Observer pour le National Geographic Channel, Ouest France et France Info, 97% des Français considèrent qu’il est important pour eux d’adopter des gestes verts au quotidien. Pourtant, 52 % estiment que le cadre de vie est assez contraignant lorsqu’il s’agit d’adopter des gestes verts.



La consommation durable n'est pas un phénomène de masse

Depuis 4 ans, Ethicity, spécialiste du marketing, prend le pouls des consommateurs français sur le développement durable. La version 2008 expert auprès de 4400 personnes âgées de 15 à 70 ans témoigne d’un paradoxe. • Si les Français ont intégré le développement durable et compris les enjeux qui lui sont liés, ils ne sont pas plus de 20 % à avoir changé leur mode de consommation. Baisse de pouvoir d’achat, manque de lisibilité de l’offre développement durable, autant de facteurs qui font de la consommation responsable une spécialité des « seniors » et des catégories de la population les plus aisées. La livraison des chiffres 2008 permet de constater que 90 % des personnes interrogées connaissent le développement durable. Mais que mettent-ils derrière cette notion ? • Ils sont toujours plus nombreux (66%) à considérer qu’il s’agit en priorité de protection de l’environnement. • Seuls 36 % pensent qu’il évoque l’équité sociale et la lutte contre les inégalités et 37 % en font une nouvelle forme de croissance économique. Ces chiffres illustrent une approche française du développement durable, amplifiée par le Grenelle de l’environnement qui consiste à privilégier le « pilier vert » de cette notion qui implique, en principe, de donner autant d’importance aux trois dimensions sociale, environnementale et économique. • Convaincus qu’il s’agit d’une nécessité (75%), beaucoup plus préoccupés par le réchauffement climatique qu’auparavant, les Français ont pris conscience de la nécessité d’agir mais ne sont pas encore convaincus du « pouvoir du caddie ». • Mettre en cohérence ses convictions et ses choix d’achats reste un comportement adopté uniquement par une population composée de cadres, des professions intellectuelles et des seniors. On ne compte donc pas plus de 20 % de consom’acteurs.

  • Les promoteurs de l’enquête sont préoccupés par deux tendances sur la consommation responsable :

o le fait que 75 % des Français l’associent à la réduction de leur consommation (19 points de plus qu’en 2006) o l’absence de sensibilisation des jeunes (moins de 35 ans) au concept. « Ils évoquent des problèmes de pouvoir d’achat mais aussi un manque d’adhésion à cette notion », explique Elisabeth Pastore-Reiss, directrice d’Ethicity. « Il est vrai qu’en parlant de développement durable, on met davantage l’accent sur les catastrophes, ce qui peut provoquer un effet « no future » chez les jeunes. Or il faut donner envie en évoquant un monde à venir attractif plus léger et solidaire. Il est par ailleurs encore difficile de faire le lien entre les enjeux du développement durable et la consommation quotidienne. Les produits qui l’incarnent (ampoules basse tension, alimentation bio ou équitable, produits d’entretien verts..) sont, de plus, perçus comme plus chers. Il y a un gros travail à faire de tous les acteurs pour mettre en avant les « plus produits ».

Consommation durable : des entreprises trop en retrait

• Une étude du CREDOC (b) Etude Credoc 2007 (Centre de recherche pour l'étude et l'organisation des conditions de vie) souligne également les consommateurs sont toujours plus nombreux à consommer "écolo » et à s'engager". • 44%tiennent compte dans leurs achats des engagements éthiques pris par les entreprises dans la fabrication de leurs produits, contre 38% en 2002. Pourtant, la grande majorité estime que les entreprises ne se mobilisent pas assez et reste plutôt méfiante.

• 66% des personnes interrogées estiment que les entreprises sont « peu mobilisées » et 88% font confiance aux associations de consommateurs comme « garants du changement », contre seulement 36% aux entreprises. Ce manque d'engagement leur paraît d'autant moins acceptable que le développement durable est compatible avec les impératifs économiques pour près de la moitié d'entre eux(Sondage Ifop pour La Poste, mars 2007 * Etude TNS Mediaintelligence et Aegis media expert)

• 60% des personnes ne parviennent pas à se rappeler une entreprise ou une marque particulièrement innovante en matière de développement ou de consommation durable, soulignant les marges de progrès offertes à la communication des entreprises.

La demande de consommation durable n'est pas satisfaite

• Parmi les critères d'achat "citoyen, le critère le plus souvent invoqué reste le non travail des enfants (50%), la fabrication du produit en France (37%), puis l'absence de pollution (26%) et enfin le respect des conditions de travail des salariés (25%). • L'étude estime c'est d'abord population plus jeune, plus aisée et urbaine que la moyenne qui se sent concernée. • 31% des sondés ont boycotté un produit en 2006, soit 5 points de plus qu'en 2002.

Les entreprises dans l'écobaromètre 2010

68% des participants à l’Ecobaromètre® jugent que les entreprises ne sont pas sincères dans leur communication durable (octobre 2010) Plébiscitée par une majorité de Français, la consommation responsable prend plusieurs visages et influe de plus en plus sur les comportements d’achat. L’offre se développe constamment et les annonceurs rivalisent d’arguments pour conquérir et fidéliser les consommateurs citoyens en attente de développement durable. De cette vague de fond naissent des sentiments partagés, aux effets encore mal mesurés. L’objectif de l’écobaromètre est d’apporter régulièrement cette mesure des comportements et des attentes des consommateurs citoyens :

ECOBAROMETRE2 leur perception sur les démarches des entreprises en matière de développement durable leurs comportements dans leurs décisions d’achat à dimension responsable leur dimension d’influence auprès de leurs pairs, essentielle à l’ère du 2.0. Etude inédite réalisée auprès d’une population représentative desnouveaux consommateurs responsables, l’écobaromètres’est intéressé pour sa première vague à la communication verte et à ses effets.

LA COMMUNICATION VERTE EN MANQUE DE PREUVES

La communication des entreprises sur le thème du développement durable est fortement ressentie. Mais si plus de 50% des répondants la considère en hausse ou en forte hausse, ils jugent pourtant majoritairement que les entreprises communiquent plus sur des produits que sur une démarche générale de RSE.Il sont encore plus nombreux à juger qu’il y a trop peu de communication sur des actions concrètes.


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