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Vins biologiques

Vins biologiques

Un article de Encyclo-ecolo.com.

(Différences entre les versions)
(vin bio et viticulture biologique sont une partie importante de l'agriculture bio et des produits bio)
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* L'Union européenne a adopté le 8 février de nouvelles règles pour le vin biologique.
* L'Union européenne a adopté le 8 février de nouvelles règles pour le vin biologique.

Version du 16 février 2012 à 10:33

vin rouge
vin rouge

 

Sommaire

Les vins bio


L'usage des pesticides dans la vigne pose également un véritable problème sanitaire. La viticulture est un important consommateur de pesticides</em>

  • 20% des pesticides sont utilisés sur 3% de la surface agricole.

Des analyses menées fin 2008 sur des vins d'Europe et dans le monde, menée par les associations PAN - Europe ( Pesticides Action Network Europe), confirme la contamination généralisée des  vins sélectionnés par des résidus de pesticides.

Les résultats de l'étude* sont alarmants et inquiètent quant à l'utilisation de pesticides en Europe et à l'échelle mondiale

Vins biologiques, la contamination aux pesticides confirmée

Sur 40 bouteilles testées, dont 6 issues de l'agriculture biologique, 100% des vins conventionnels sont contaminés.

  • 100% des vins conventionnels testés contaminés. En effet chaque échantillon testé contient en moyenne plus de 4 résidus de pesticides différents: les plus contaminés d'entre eux contenant jusque 10 pesticides ! Niveau de contamination: 5800 fois plus élevée que pour l'eau potable !

  • Ces résidus dénotent un intense usage de pesticides en viticulture
     
  • La plupart de ces pesticides contiennent des "molécules cancérigènes possibles ou probables, des toxiques du développement ou de la reproduction, des perturbateurs endocriniens ou encore des neurotoxiques. ", ce qui implique un risque sanitaire certain.

 

Les niveaux de contamination dans cette étude sont variables et ne dépassent pas les limites maximales autorisées (LMR). Cependant, il est à noter qu'il n'existe pas de LMR vin a proprement parler mais qu'on se réfère à celles utilisées pour le raisin qui sont très élevées. Il faut en outre préciser que les niveaux de contamination observés dans le vin sont considérablement plus élevés que les niveaux tolérés pour les pesticides dans l'eau puisque qu'on a trouvé dans certains vins testés des quantités jusqu'à plus de 5800 fois supérieures aux Concentrations Maximales Admissibles (CMA) autorisées par pesticide dans l'eau du robinet !

Risques sanitaires.
Ces nombreux résidus témoignent d'une utilisation très intensive de pesticides en viticulture. Parmi ces résidus trouvés de nombreuses molécules sont des cancérigènes possibles ou probables, des toxiques du développement ou de la reproduction, des perturbateurs endocriniens ou encore des neurotoxiques .

Vins biologiques.
Les vins biologiques analysés ne renferment pas de résidus de pesticides à l'exception d'un échantillon de Bourgogne dans lequel on a trouvé des quantités faibles d'un produit. Cette présence est expliquée par les dérives des pulvérisations en provenance des parcelles voisines . Cette contamination des viticulteurs biologiques, quoique rare et à de faibles quantités, est totalement inacceptable.

  • L'étude  a été ménée en France avec le MDRGF; Global 2000 en l’Autriche, Greenpeace en Allemagne. Plus d'informations, dossier et communiqués sur mdrgt.org

2012, nouvelle définition du vin bio

  • L'Union européenne a adopté le 8 février de nouvelles règles pour le vin biologique.


Jusqu'à présent, les règlements bio s'appliquaient seulement à la production de raisin. La vinification n'entrait pas dans ce cadre. En conséquence, les producteurs ne pouvaient pas apposer sur leur produit "vin bio" mais "vin obtenu à partir de raisins issus de l'agriculture biologique". Les consommateurs ne comprenaient pas pourquoi les raisins étaient bio, mais pas le vin.

On va enfin pouvoir parler de vin bio sans avoir la répression des fraudes sur le dos ! Jusqu'à maintenant, nous faisions du vin bio de fait, mais pas de droit. Depuis 2005, par dérogation, nous pouvions seulement utiliser le logo AB. Le vin bio était jusque-là le passager clandestin de l'agriculture bio.

Ce texte est issu d'un consensus. Il a fallu trouver un compromis avec l'ensemble des vignerons européens : les Allemands, les Autrichiens, les Espagnols, les Italiens

Vers un cahier des charges plus ambitieux pour le vin bio

Ce règlement est une étape, qui nous permettra de travailler par la suite à l'élaboration d'un cahier des charges plus ambitieux.

  • L'objectif n'était pas de faire un règlement élitiste mais un règlement qui encadre un vin significativement différent du vin conventionnel. Etant donné la diversité des régions concernées par le règlement, il était difficile d'arriver à un texte qui satisfasse tout le monde. Les cultures sont différentes, les enjeux techniques aussi. Nous sommes parvenus à un compromis raisonnable tout en évitant la proposition de zonage, qui consistait à adopter des autorisations différentes selon les régions viticoles. Cela n'aurait eu aucun sens. Un vin de table n'est pas "localisé".

Pour pouvoir profiter d'une réglementation plus souple, j'aurais pu envoyer mon vin dans la région la moins stricte… Nous avons également échappé au modèle allemand ultrasulfité ! Les Allemands produisent un vin très sucré, qui nécessite l'utilisation de beaucoup de sulfites pour éviter la fermentation. Cela a été un grand point d'achoppement, mais nous sommes satisfaits des limites fixées par le texte final (100 mg par litre pour le vin rouge contre 150 mg/l pour le vin traditionnel). Autre point positif : le règlement fixe une liste positive des intrants et des procédés. On évite ainsi le biais d'une liste négative qui autorise, par défaut, de nouveaux procédés peu conformes avec l'esprit du bio. En revanche, nous aurions aimé que le règlement interdise les copeaux, ce qui n'est pas le cas. Nous aurions également souhaité qu'il restreigne l'utilisation des levures aux seules endogènes : pour nous, c'est une autre expression du terroir. Or, le règlement autorise les levures exogènes à condition qu'elles ne soient pas OGM. Cela ouvre la voie aux levures aromatiques, cela n'a pas de sens. Le bio, c'est garder l'authenticité du produit qu'on a essayé de faire le plus naturellement possible. Ce règlement est un pas, à nous désormais de définir un cahier des charges plus strict dans le cadre de BioCohérence. (source : .actu-environnement.com/ae/news/reglement-vin-biologique-ue-certification-ab-14949.php4)


La viticulture biologique


  • Les viticulteurs en agriculture biologique, on dit aussi agrobiologistes, s’astreignent à utiliser des produits exempts de molécules chimiques de synthèse.
  • Pour la culture biologique de la vigne, ils emploient des matières premières d’origine naturelle (cuivre, soufre, insecticides d’origine végétale) et cherchent à promouvoir la lutte naturelle entre les espèces. Leur objectif est de privilégier la vie des sols, la pérennité des espèces animales et végétales favorisant alors l’écosystème naturel.

Aujourd’hui, il n’existe pas de vin biologique mais on trouve du vin issu de raisins biologiques ou de raisins issus de l'agriculture biologique. VINIFLHOR, accompagné de l’ITV qui coordonne le travail et de l’ITAB (Institut Technique de l’Agriculture Biologique), aide un grand nombre de viticulteurs agrobiologistes adhérents de la FNIVAB à se regrouper au sein d’un comité de pilotage dans le but de valider un cahier des charges de vinification en agriculture biologique.

En outre, VINIFLHOR accorde une aide au financement d’un appui technique pour la viticulture biologique.


Les Français et le vin bio

  • Selon une enquête consommateur menée en septembre 2011 par l’institut de sondage ISPOS et Logica Business Consulting à l’initiative de l’AIVB-LR, 1 français sur 3 consomme régulièrement ou de temps en temps du vin bio, ils dépensent en moyenne 10,60€ pour l’achat d’une bouteille de vin bio.


Le vin est identifié comme un produit de qualité, y retrouver des traces de pesticides pose problème. Dans la relation avec le client, le bio est un plus


Le marché du vin bio


  • En 2010, le chiffre d'affaires des vins issus de raisins bio est estimé à 322 M€, en une croissance de 8 % sur 2009.


  • Fin 2010, plus de 6 % des surfaces viticoles françaises étaient bio (50.268 ha), + 28 % sur 2009.
  • Les surfaces de vignes biologiques ont plus que doublé entre 2007 et 2010 et elles pourraient encore doubler d'ici 2013 avec les surfaces actuellement en conversion.
  • En 2010, le marché du vin bio représentait 10 % de la valeur du marché des produits bio en France.
  • Selon l'Itab (Institut technique de l'agriculture bio), e vin bio est un produit que la France exporte beaucoup : plus de 60 % des ventes de vins bio concernent le marché à l'export. 2 régions sont en point pour l'export de vin bio : le Languedoc-Roussillon (52 % de la production exportée) et le Sud-Ouest (30 %). Avec la certification européenne de la vinification bio promue début 2012, l'exportation de vins bios devrait augmenter encore plus vite. En Alsace par exemple, 20 % des exportations de vin sont en bio. Il y a quelques années, on disait que le bon vin bio n'existait pas. Mais tout le monde viticole a travaillé, s'est professionnalisé et il existe aujourd'hui sur le marché des vins bio de très bonne qualité.
  • Plus de main d’oeuvre, des rendements parfois plus faibles et une prise de risque plus élevée de perte partielle ou totale de la récolte: ces facteurs augmentent le coût de production d'un vin bio par rapport à un vin non bio.

. Face au marasme de l'agriculture en général, certains viticulteurs ou agriculteurs voient dans le bio une opportunité.

Dans le bordelais, de grands châteaux se convertissent au bio. Dans le Languedoc-Roussillon, on dénombre 500 conversions au cours des deux dernières années. En Côte d'Or, 11 % des viticulteurs sont en bio. le vin bio est secteur dynamique connait de plus en plus de conversions.


Sur le vin bio et la viticulture biologique

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