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Millenium Ecosystem Assessment (MEA) de 2005

Millenium Ecosystem Assessment (MEA) de 2005

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Le Millenium Ecosystem Assessment (MEA) de 2005

Millenium Ecosystem Assessment (MEA) de 2005

Il s'agit de la première évaluation des écosystèmes pour le millénaire (Millenium Ecosystem Assessment), publiée le 30 mars 2005. Ce rapport demandé par le Secrétaire général des Nations unies d’alors, Kofi Annan, aura mobilisé plus de 1 360 experts du monde entier pendant près de quatre années. Sur le plan méthodologique, ce rapport fait une synthèse de l’information provenant d’ouvrages scientifiques et d’ensembles de données et de modèles pertinents. il inclut les connaissances du secteur privé, des praticiens, des communautés locales et des peuples autochtones. Son objectif était avant tout d’ajouter de la valeur à l’information existante en la recueillant, l’évaluant, l’interprétant et la transmettant sous une forme utile.


L’un des principaux apports du MEA a été d’offrir une base de réflexion commune au travail sur la question des services écosystémiques et de leurs relations avec le bien-être humain : « toute personne dans le monde dépend complètement des écosystèmes de la planète et des services qu’ils procurent…Au cours des cinquante dernières années, l’homme a modifié l’équilibre de ces écosystèmes de manière plus rapide et plus extensive que sur aucune autre période comparable de l’histoire de l’humanité… Cette transformation au niveau de la planète a contribué à des gains nets substantiels sur le niveau du bien-être de l’Homme et le développement économique. Mais ce ne sont pas toutes les régions du monde et toutes les communautés humaines qui ont tiré profit de ce processus - en fait beaucoup ont subi des préjudices. De plus, c’est seulement maintenant que le prix global à payer pour ces gains se révèle au grand jour»


L’évaluation distingue tout particulièrement quatre points importants

– le bilan ou « premier examen complet de la condition du capital naturel de la terre » insiste sur l’importance des dommages causés aux fonctions écosystémiques :

« 60 % d’un groupe composé de 24 fonctions écosystémiques examinées… sont endommagés » ;

« Les gains nets substantiels en ce qui concerne le bien-être humain et le développement économique ont été obtenus à des coûts croissants, notamment la dégradation de nombreuses fonctions écosystémiques. Si l’on n’y remédie pas, ces problèmes auront pour effet de diminuer considérablement les avantages que les générations futures pourraient tirer des écosystèmes ».

« Au cours des 50 dernières années, l’Homme a modifié les écosystèmes plus rapidement et plus profondément que durant toute période comparable de l’histoire de l’humanité, en grande partie pour satisfaire une demande toujours plus grande en matière de nourriture, d’eau douce, de bois, de fibre et d’énergie, ce qui a entraîné la perte considérable et largement irréversible de la diversité de la vie sur la Terre » ;

– le caractère non linéaire, accélérés ou abrupts, de ces changements, qui a des conséquences importantes sur le bien-être humain (émergence de maladies, zones mortes dans les eaux côtières, altérations de la qualité de l’eau, etc.) ;


– la vulnérabilité particulière des zones arides, supérieure même à celle des récifs et des forêts tropicales, en raison d’un accroissement important de population humaine, d’une productivité biologique plus faible et de la pauvreté dans ces zones ;


– la teneur excessive des écosystèmes en éléments nutritifs, considérée comme un des principaux facteurs aggravants de changement.


Au total, il apparaît que la perte croissante de services écologiques est devenue un obstacle majeur à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (réduction de la pauvreté, de la faim et de la maladie). En l’absence de changement de comportement et de modèle de développement, la pression sur les écosystèmes risque d’augmenter dans les décennies à venir, avec des conséquences irréversibles.



source : lecese.fr

[modifier] A lire également sur les conférences climatiques

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