Gaz de schiste
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Le Gaz de schiste
Le gaz de schiste, un gaz non conventionnel
Le gaz de schiste (shale gaz en anglais) est un gaz non conventionnel. C'est un gaz non conventionnel car il ne concerne pas les poches de gaz présents naturellement dans le sous-sol.
La génèse du gaz de schiste se situe dans des roches mères organiques, comme les schistes noirs à grain fin. La formation d'un gaz naturel débute avec la photosynthèse,grâce à laquelle les végétaux convertissent l'énergie du soleil pour transformer le CO2 et l'eau en oxygène et en hydrates de carbone.
Avec le temps, et du fait la surcharge sédimentaire, ces hydrates de carbones alimentés par l'enfouissement des végétaux et de leurs résidus ingérés par les animaux, se transforment en hydrocarbures sous l'effet de la chaleur engendrée par la pression.
Cette quasi-percolation pousse la majorité du gaz naturel à migrer des roches mères vers des roches plus poreuses comme le calcaire ou le grès.
Les « gaz de schistes » sont les gaz qui restent dans des roches sédimentaires argileuses très compactes et très imperméables, tels les schistes, et qui renferment au moins 5 à 10 % de matière organique
Les gaz de schistes, un enjeu géopolitique énorme
- On trouve des gaz de schistes à peu près partout sur Terre. Les réserves mondiales de shale gaz représenteraient 4 fois les ressources de gaz classique.
Si on exploitait tout ce gaz de schiste, la donne de la géopolitique liée aux énergies fossiles en serait bouleversée. Les stratèges et experts en politique énergétique de l'Occident voient donc dans l'exploitation des gaz de schistes une opportunité de regagner une partie de leur indépendance et donc, de reprendre la main face au Moyen-Orient ou à la Russie.
L'exploitation du gaz de schiste
- La technique d’extraction du gaz de schiste diffère de celle du gaz classique.
Le gaz de schiste est du gaz obtenu par un forage très profond dans des couches de schiste.
Pour pénétrer dans le schiste, il faut envoyer à forte pression une importante quantité d'eau, de sable et un cocktail d'adjuvants chimiques pour ouvrir la roche. Ce procédé est appelé la fracturation hydraulique
Après avoir foré jusqu'à la couche de schiste entre 2000 et 3000 mètres, on explose la roche à l’aide d'un "liquide de fracturation" composé d’eau, de sable et de produits chimiques propulsés à très haute pression. Ces produits chimiques sont expulsés à très haute pression (600 bars), ce qui fait remonter le gaz à la surface avec une partie du liquide de fracturation. Pour chaque « frack » il faut près de 15 000 m3 d'eau (soit 7 à 15 millions de litres), un puits nécessitant jusque 14 fracks, faites le calcul...
Le gaz de schiste prisonnier de la roche est ensuite extrait puis expédié vers des réservoirs ou pipelines en vue de produire de l’électricité
Les gaz de schiste en plein essor
Les gaz de schistes connaissent présentement un essor extraordinaire aux États-Unis.
Cette méthode d'extraction est très pratiquée aux Etats-Unis.
La polémique sur les gaz de schistes
Le gaz de schiste est très polluant pour les nappes phréatiques. De nombreuses personnes habitant à proximité des puits d'extraction ont de graves problèmes de santé.
Pourquoi les écologistes refusent l'exploitation du gaz de schiste ? Parce que comme le gaz conventionnel, le gaz de schiste est composé de méthane. Or le méthane est un gaz à effet de serre a un très fort impact sur l'atmosphère. Le gaz de schiste peut-être de plus accompagné de particules radioactives à l’origine contenues dans le sous-sol : radium 226 solide et par suite le gaz radioactif radon 222.
Aux États-Unis, les gaz de schistes représentent en 2010 plus de 10 % de la production gazière contre seulement 1 % en 2000. L'exploitation de ces gaz de schistes y est faite sur un mode minier c'est à dire sans précaution suffisante pour l'environnement. Cette exploitation "brute" a été favorisée par une réglementation environnementale peu contraignante, un droit de propriété privé étendu au sous-sol soutenu par des incitations fiscales sans parler des progrès technologiques réalisés dans le forage et donc des coûts décroissants de l'exploitation.
En Europe, les gaz de schistes se trouvent surtout en Europe du Nord et de l'Est, et un peu au sud, en France notamment.
en France, les gaz de schistes se trouvent notamment en France dans le bassin du Sud-est. Selon José Bové, dans Libé, "17 permis de prospections, concernant à la fois le gaz de schiste et le pétrole de schiste. Pour l'instant, les premières zones s'étendent du Nord de Montélimar, jusqu'en Hérault, et l'Aveyron. Elle traversent les départements de l'Ardèche, de la Drôme et du Gard. Mais d'autres permis ont été octroyé dans le Lot, couvrant aussi une partie du département du Tarn-et-Garonne. Il semblerait même que des permis soient aussi octroyé dans la région de Forcalquier mais aussi dans le Vaucluse, en Picardie, et en Ile-de-France. Aux dernières nouvelles un autre permis a été donné aussi en Dordogne." Le consortium Gash, auquel participe IFP Energies nouvelles, s'applique à établir une cartographie de ce type de ressources. Total vient d'obtenir un permis d'exploration dans la région de Montélimar