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Science participative

Science participative

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Les sciences participatives


On les appelle « sciences participatives », « sciences citoyennes », « sciences collaboratives » et reflète la participation du public à la prospection, à la récolte de données, d’échantillons, ou tout simplement à l’amélioration des connaissances…

Les sciences collaboratives ne sont pas récentes ; elles étaient pratiquées en Europe au XVIe siècle (botanique).


"Aujourd’hui, nous connaissons près de 2 millions d’espèces déposées et archivées dans les musées d’histoire naturelle ; et nous continuons à en décrire entre 16 et 18 000 par an, tout en sachant qu’il nous en reste à découvrir 5 à 10 fois plus. Mais nous n’avons plus le temps ! Car si nous continuons à détruire ou surexploiter les habitats, nous en aurons perdu la moitié à la fin de ce siècle. Et nous savons que la biodiversité est bien autre chose que le seul archivage d’espèces. Aujourd’hui, le développement des sciences participatives est un fait de société et le combat permanent pour sauver la biodiversité en est imprégné. Les seules institutions scientifiques et les services de l’État dédiés à la gestion de l’environnement ne suffisent pas et les moyens sont limités. Pour suivre les changements en cours, la collecte des données implique la mobilisation d’un très grand nombre de passionnés afin d’obtenir des résultats significatifs. Ces actions citoyennes s’adressent à tous, de l’amoureux de la nature au naturaliste le plus confirmé.

Les sciences collaboratives permettent de mieux connaître la répartition des espèces et l’évolution des populations, de mieux comprendre les raisons de leur déclin ou de leur expansion, de mieux définir les indicateurs de mise en évidence de ces phénomènes, de mieux imaginer des scénarios pour le futur et enfin de mieux sensibiliser les citoyens aux questions environnementales. Les données collectées se révèlent de plus en plus pertinentes et utiles. Elles amènent aujourd’hui à la publication d’articles fondateurs, dans de très grandes revues, déterminants pour une meilleure prise en compte des grands changements présents.

À ce sujet, la « traque climatique » des oiseaux et des papillons en Europe de l’Ouest est emblématique : 1,5 millions d’heures d’observations pour des milliers d’observateurs ! En fait, le but essentiel de la « participation » au sens large est double :

  • avoir accès à des données qui ne seraient pas exploitables sans une couverture très étoffée des territoires ou des saisons,
  • développer un outil de sensibilisation du public pour amener les observateurs à changer leur regard sur la nature et sur la biodiversité et donc, contribuer

collectivement à une bien meilleure prise en charge de la gestion raisonnée et durable des écosystèmes." par Gilles Boeuf, Professeur à l’Université Pierre & Marie Curie, Président du Muséum national d’Histoire naturelle dans Vigie Nature.

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