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Gaspillage alimentaire

Gaspillage alimentaire

Un article de Encyclo-ecolo.com.


Sommaire

Le Gaspillage alimentaire


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Le gaspillage alimentaire est une des grande préoccupation mondiale avec des impacts sur l’environnement, mais aussi économiques, éthiques, sécuritaires et sociaux.

En France, chaque année 10 millions de tonnes de déchets alimentaires sont produits:

  • 6,5 millions de tonnes par les foyers dont 1,2 million de tonnes de nourriture encore consommable soit au total 20Kg par an et par français
  • 2,3 millions de tonnes par la distribution
  • 1,5 million de tonnes par la restauration
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http://alimentation.gouv.fr/le-gaspillage-alimentaire-en-france


L’analyse menée en 2011 par la FAO estime que la quantité de gaspillage alimentaire dans le monde s’élève à 1,3 milliard de tonnes par an, soit environ un tiers de la production totale de denrées alimentaires destinée à la consommation humaine, tandis qu’une autre étude (Smil, 2010) indique que 43% seulement des produits cultivés mondialement dans un but alimentaire sont directement consommés par les humains.


Le BCFN propose une différentiation entre :

- « Food losses » (pertes alimentaires), c’est-à-dire les pertes qui se produisent en amont de la chaîne alimentaire, principalement pendant les phases de semis, culture, récolte, traitement, stockage et première transformation agricole ;

- « Food waste » (gaspillage alimentaire), c’est-à-dire les déchets survenant au cours de la transformation industrielle, la distribution et la consommation finale.

Concernant les déchets domestiques uniquement, l’utilisation de diverses sources statistiques nationales indique que chaque personne gaspille, en moyenne, par an: 110 kg de nourriture comestible aux États-Unis, 108 en Italie, 99 en France, 82 en Allemagne et 72 en Suède.

En revanche, dans les pays en développement, le gaspillage alimentaire se traduit principalement par des pertes en amont de la chaîne d’approvisionnement, précisément.

Comment enrayer un phénomène qui se révèle systémique de nature? Le BCFN, dans son rapport « Gaspillage alimentaire: causes, impacts et propositions » identifie certaines voies pouvant être empruntées par l’information et l’éducation nutritionnelle et par une implication des gouvernements et des institutions, des producteurs et des distributeurs de la chaîne alimentaire.


Le Gaspillage des aliments en France


Les Français gaspillent beaucoup trop

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Parmi les aliments jetés, près de deux tiers (1,2 millions de tonnes) concernent les fruits et légumes abîmés, les restes de repas et les aliments non consommés, tandis qu'un tiers concerne des produits emballés. Une aberration totale pour France Nature Environnement dont le porte-parole Benoit Hartmann a expliqué à l'AFP : "50% de ce que l'on cultive est jeté dans le monde, cela veut dire, en simplifiant, 50% de l'utilisation des pesticides et de l'irrigation faite en vain, un gaspillage alimentaire qui coûte très cher à l'environnement".


  • La perte alimentaire représente l’équivalent de ce qui produit une surface agricole de 310 mètres carrés par an et par habitant. Ce qui représente une consommation de 4,3 kilos d’engrais et de 27 m3 d’eau en pure perte.
  • Autrement dit, ce sont 614 kilocalories qui sont gaspillées chaque jour pour chaque habitant de la planète. C’est énorme !
  • Les fruits et légumes ainsi que les racines et tubercules ont le taux de gaspillage le plus élevé
  • 600 kilocalories sont gaspillées par personne chaque jour dans le monde, soit 25% de l’apport calorique nécessaire quotidiennement à un être humain
  • Dans les pays développés, chaque personne gaspille plus de 110 kg de nourriture par an contre environ 10 kg, dans les pays émergents.


De plus, il ne faut pas perdre de vue, que chaque kilo de déchet doit ensuite être transporté et traité pour être détruit, une forte dépense d'énergie et beaucoup d'émissions de CO2.


Une étude réalisée par la SOFRES d'avril 2012 sur le gaspillage alimentaire montre que, les Français sont conscients du phénomène (54 % des Français estiment qu’il est très important de réduire le gaspillage alimentaire, ce qui représente la priorité n°2 après le gaspillage de l’eau), mais ils estiment ne pas contribuer eux-mêmes à ce gaspillage, ou tout au moins, moins que les autres.

Autre enseignement de l’étude : le gaspillage alimentaire semble principalement dû à une mauvaise gestion du réfrigérateur.

  • 94 % des Français vérifient les dates limite de consommation et veillent à respecter la chaîne du froid,
  • 89 % congèlent les restes, 87 % les cuisinent, 86 % utilisent des boîtes hermétiques,
  • 55 % des Français jettent des produits parce qu’ils sont périmés.

Les produits les plus jetés sont à l’évidence ceux qui se conservent le moins : 31 % des Français déclarent jeter des restes de repas et plats non terminés au moins une fois par mois, 21 % jettent des fruits et 19 % des légumes.

Le gaspillage alimentaire, un gâchis global

En France, tout au long de la chaîne de production, le gaspillage alimentaire représente 260 kg par personne et par an, soit près d’un tiers de la nourriture qu’il aura fallu produire. Un rapport à l’alimentation que Bruno LHOSTE place sur le registre du « trop » : « la majorité d’entre nous mange trop ; nous cuisinons trop par rapport à ce que nous mangeons, nous achetons trop par rapport à ce que nous cuisinons ; les acteurs de la distribution nous offrent trop par rapport à ce que nous pouvons acheter ; les mêmes exigent de leurs fournisseurs, industriels comme agriculteurs, une production trop importante par rapport à leurs ventes ».

« On ne réglera pas la question du gaspillage alimentaire en apprenant aux ménages à gérer leur réfrigérateur ou à lire les étiquettes »

Potagers dans les écoles, recettes à base de restes, cuisines mobiles, optimisation des quantités de nourriture distribuées en restauration collective… : des initiatives, relayées dans ce livre, se développent actuellement, contribuant positivement à la prise de conscience du gaspillage alimentaire et permettant de défricher des solutions. Elles ne pourront cependant régler à elles seules la question. Telle est la ligne directrice de ce livre qui affirme que « les pertes et gaspillages ne sont pas liés à un comportement irresponsable des acteurs, ils nécessitent un changement profond de notre système de production alimentaire et de notre mode d’alimentation».


« Créer des boucles vertueuses territoriales »

Ces trois principes que Bruno LHOSTE propose de retenir pourraient, s’ils étaient appliqués simultanément, créer des « boucles vertueuses territoriales ». Le principe de proximité vise à relocaliser la production et la transformation alimentaire et contribuer ainsi à la capacité d’adaptation des territoires aux crises économiques et environnementales. Le principe de qualité vise à consommer moins, mais mieux. Le principe de solidarité marquerait une nouveau mode de collaboration entre les acteurs de la filière, passant notamment par un partage plus équitable de la valeur ajoutée (in 'la grande surbouffe' de bruno Lhoste)


Elior Restauration contre le gaspillage alimentaire

  • Elior Restauration Enseignement se mobilise durablement dans la lutte contre le gaspillage alimentaire

Paris, le 15 novembre 2013 – A l’occasion de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD), Elior Restauration Enseignement, leader de la restauration collective scolaire, renforce son engagement en faveur du Développement Durable. Conscient de l’impact de ses activités sur la société, Elior s’est naturellement engagé pour cet événement à lutter contre le gaspillage alimentaire aux côtés du Ministère de l’Agriculture. Poursuivant les actions déjà initiées depuis plusieurs années dans ses restaurants scolaires, Elior sensibilise enfants et adolescents aux enjeux du Développement Durable et favorise les bonnes pratiques.

Avec plus de 400 000 élèves sensibilisés par des actions concrètes depuis 2010, Elior participe aujourd’hui à la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets en multipliant ses initiatives sur un maximum d’établissements scolaires. Objectifs :

  • sensibiliser à la lutte contre le gaspillage alimentaire tant les élèves de l’école élémentaire, du collège ou lycée que les enseignants, les animateurs et le personnel de restauration ;
  • diminuer les quantités de déchets générés et de gaspillage alimentaire dans la restauration scolaire.

Dans ce contexte, Elior Restauration Enseignement a mis en place un dispositif spécifique du 18 au 22 novembre pour informer, agir et relever des défis, innover, notamment avec :

  • La « Chasse au Gaspi » : cette animation réalisée par Elior permet de faire prendre conscience de la quantité journalière de gaspillage pour la réduire et apprendre à consommer intelligemment.

La « Chasse au Gaspi » pour les enfants se déroule en trois temps :

  • la quantité d’eau et de pain gaspillée est comptabilisée.
  • les élèves sont sensibilisés au gaspillage avec des supports dédiés, notamment par le moyen de fûts gradués permettant de récolter et quantifier l’eau et le pain non utilisé.
  • la comptabilisation est renouvelée et les résultats comparés.
  • + de 600 fûts d’eau et de pain installés dans les restaurants scolaires Elior.
  • Baisse du gaspillage de 20% à 30% sur 6 à 8 semaines grâce à l’animation.

Nouveauté cette année : la « Chasse au Gaspi » ados

La table de débarrassage et de tri : Elior a développé une table de débarrassage et de tri, incitant les enfants à mettre les déchets alimentaires d’un côté, la vaisselle de l’autre. Dans sa nouvelle version, cette table affiche le poids des déchets générés. Objectif : faire participer les élèves au débarrassage et les sensibiliser au tri des déchets et à la quantité de gaspillage générée.


Le gaspillage mondial et ses conséquences pour la planète : en partenariat avec l’association Worgamic, Elior Restauration Enseignement propose des conférences pour les collégiens et lycéens, des animations pédagogiques et des ateliers pratiques sur le gaspillage alimentaire pour les enfants d’élémentaire. Les élèves sont par exemple invités à réaliser un lombricomposteur permettant de valoriser et transformer les déchets alimentaires, de découvrir les différents types de déchets organiques et les éco-gestes simples à adopter.


une alternative à la barquette plastique.

De l’emballage des produits alimentaires aux repas dans les assiettes, Elior innove pour limiter les déchets

Après 7 années de recherche, Elior a créé une alternative à la barquette plastique. Ces nouvelles barquettes biodégradables à 90% (les 10% restants représentant le film plastique assurant la garantie d’alimentarité) peuvent être directement recyclées avec les déchets alimentaires et organiques. Objectif : remplacer progressivement les 45 millions de barquettes plastiques utilisées par des barquettes biodégradables sur 3 ans et ainsi, réduire 2000 tonnes de plastique.

Plus de plaisir dans l’assiette pour moins de gaspillage. Avant d’être intégrées aux menus, toutes les nouvelles recettes sont testées et approuvées par les enfants et adolescents.. Ces tests permettent de prendre mieux en compte le goût des convives. Ils mangent à leur faim avec plaisir et équilibre, sans gaspiller. En 2013, plus de 700 jeunes convives ont testé plus de 200 nouvelles recettes.

Gaspillage alimentaire : France Nature Environnement lance une grande opération de coaching

21 mai 2012 - La boite de lardons cachée au fond du frigo, la viande que nous n’avons pas eu l’occasion de cuisiner ou les yaourts qui n’ont pas eu le temps d’être tous mangés avant leur date limite de consommation (DLC)... Chaque année, nous jetons environ 7 kilos de produits non déballés et non consommés par personne. D’après une étude réalisée par Verdicité et FNE, nous pouvons estimer que le gaspillage alimentaire représente 10% des déchets ménagers et assimilés. Les foyers jetent, en moyenne, entre 500 et 1500 € par an de nourriture encore consommable.

Face à ce constat, l’enjeu est donc d’identifier des solutions pour réduire le gaspillage alimentaire et de faciliter leur mise en pratique par tous les acteurs de la chaîne.

Pour cela, FNE et ses associations membres ont décidé de lancer une série d’opérations pilotes qui dureront trois mois et qui concerneront trois sources de gaspillage alimentaire à la consommation :

• Les foyers • les restaurants • la restauration collective


D'autres solutions pour ne pas gaspiller dans la restauration scolaire

Entre 30 et 40% de la nourriture est gaspillée dans les cantines scolaires françaises.

Dans d'autres écoles, on a mis en place un "gachimètre". Le gachimètre est un tube en plastique blanc qui permet de récolter le pain non mangé par les élèves afin qu'il puisse être ensuite donné à des associations caritative (les Restos du Cœur...) qui le donneront à des personnes qui n'ont pas de grands revenus au lieu de le jeter à la poubelle. Gaspiller une tranche de pain a le même impact que de laisser une lampe de 60 Watt allumée pendant deux heures, en termes de consommation d’énergie. Aussi, en plus d'inclure ce gachimètre, le panier à pains à été mis au bout du self afin que les élèves puissent en prendre à leur faim.

Face à ce phénomène, des restaurateurs ont aussi mis en place des solutions afin d'éviter le gaspillage alimentaire mais aussi pour faire en sorte que les élèves goûtent tous les plats qui leurs sont proposés. On met une petite quantité d'un plat dans leur assiette que l'élève goûte afin de pouvoir passer au plat suivant. Ceci permet à l'élève de voir quelles sont vraiment ses préférences culinairement parlant et de se responsabiliser afin qu'il mange à sa faim. Cette expérience a permis de faire baisser de 17 le poids de nourritures gaspillées passant ainsi de 150 grammes de déchets par élèves à 9 grammes.


La démocratisation du doggy-bag

Le doggy-bag est une pratique qui étant avant surtout cantonnée au monde anglo-saxon et qui consistait à emporter les restes d'un repas pris au restaurant. Aujourd'hui, le doggy-bag a tendance à arriver petit à petit en France. 220 grammes de nourriture sont gaspillées en France après chaque repas par chaque Français. Aussi, la DRAAF Rhône-Alpes a décidé de lancer le "Gourmet Bag", un doggy-bag à la française. Aujourd'hui, 31% des restaurateurs de la région proposent le gourmet-bag.

http://gourmetbag.fr/

Auchan contre le gaspillage alimentaire

En décembre 2012, Auchan communiquait sur ses actions contre le gaspillage alimentaire depuis 2008  :

Globalement, Auchan vend 97% de la marchandise achetée, soit de manière classique, soit sous forme d’offres discount spéciales proposées quelques jours avant la date de péremption des produits. Le reste se partage ensuite entre don alimentaire et recyclage notamment sous forme de méthanisation. Le don alimentaire, encadré d’un point de vue sanitaire et légal, est la principale contribution de l’entreprise à la lutte contre le gaspillage.

En 2011, les partenariats locaux noués par les 117 hypermarchés Auchan avec les principaux acteurs nationaux de l’aide alimentaire ont permis de distribuer l’équivalent de 16 millions de repas (contre 13 millions en 2010, soit une progression de 23 %).

Quand les produits non consommés allument la lumière Pour les produits organiques ne pouvant être donnés, l’entreprise s’attache à limiter leur impact environnemental en développant la méthanisation.

Pionnier sur le sujet, Auchan a lancée cette démarche innovante en 2008 dans 15 magasins du Nord. Aujourd’hui, 75 magasins Auchan, contre 45 en 2010, y ont recours. Les produits alimentaires sont récupérés par le magasin et envoyés sur un site spécialisé situé à proximité du magasin. Grâce à un processus 100 % biologique, ils sont ensuite dégradés et transformés en biogaz (méthane).

Celui-ci est utilisé comme combustible d’un moteur produisant de l’électricité et de l’engrais naturel (le digestat). En 2011, les 13 000 tonnes de déchets méthanisées ont permis de produire 1,9M kWh.

Le vrac pour des achats « sur mesure » contre le gaspillage

Le gaspillage vient aussi de la non-consommation des produits achetés par les clients. Auchan agit ainsi pour aider chacun à mieux maîtriser ses achats et donc moins gaspiller. En développant la vente en vrac et la réduction des conditionnements, comme par exemple sur les yaourts vendus à l’unité, Auchan veut permettre aux consommateurs d’acheter uniquement la quantité dont ils ont besoin, et d’éviter ainsi de jeter des produits non consommés.

Les 126 magasins Auchan sont équipés d’un rayon Self-Discount qui propose un large choix de produits du quotidien vendus en vrac ou à l’unité. La vente en vrac a été développée pour les produits bio dans 42 magasins, et deux autres testent cette solution pour des produits premium.

La mobilisation et la communication contre le gaspillage alimentaire

Auchan s’attache également à sensibiliser ses clients et ses collaborateurs à la lutte contre le gaspillage alimentaire, en relayant la campagne du gouvernement sur son site et sur les télévisions placées en ligne de caisses, mais également sur son intranet en lançant un concours « Cuisinez vos restes ». Le but étant d’inciter ses salariés à prendre conscience des opportunités qu’offrent les restes de leurs repas, mais aussi à inventer, partager et évaluer de nouvelles recettes, entre eux et avec les clients.

Plusieurs autres initiatives ont été mises en place pour limiter le gaspillage alimentaire. Parmi elles :

  • le stickage des produits dont la DLC est proche pour les vendre moins cher
  • les « opérations confitures » dans certains magasins pour écouler les produits moins beaux ou un peu mûrs
  • Le développement de mécanismes promotionnels innovants : dans le cadre de l’opération commerciale « Les 25 jours d’Auchan », l’enseigne teste l’offre « un produit acheté aujourd’hui = un produit offert la semaine prochaine », pour éviter aux consommateurs d’acheter en quantité plus importante que celle qu’ils pourraient consommer
  • dans certains magasins, le pain rassis est mis à disposition des clients pour leurs animaux domestique

Gaspillage alimentaire et semaine européenne de la réduction des déchets

Semaine Européenne de la réduction des déchets : où en est-on ?

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sur le Gaspillage alimentaire

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