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Pantanal

Pantanal

Un article de Encyclo-ecolo.com.


Sommaire

Le Pantanal est un écosystème unique au monde

Le Pantanal couvre une surface grande comme la moitié de la France. L’immense marécage se trouve essentiellement au Brésil et déborde sur les territoires bolivien et paraguayen. A la saison des pluies, d'octobre à mars, les rivières des hautes terres environnantes se déversent dans le Pantanal, l’inondant pour 6 mois. Ce régime d'inondations régulières a rendu improbable toute tentative d’activité humaine (hormis l’élevage), laissant cette région sauvage, hostile, superbe, devenir naturellement un formidable refuge pour quantité d'espèces.

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La montée des eaux régénère le sol , les poissons se multiplient et les marécages fournissent aux animaux d'excellentes niches écologiques et un réservoir inépuisable de nourriture. Le Pantanal constitue ainsi un paradis pour les oiseaux (marabouts, hérons, perroquets, toucans, aigles, faucons, milans, martins-pêcheurs, cormorans, perruches …), et pour de nombreux animaux de grande taille (jaguar, iguane, puma, loup à crinière, fourmilier géant, singe noir hurleur, alligator, caïman, capybara, anaconda, etc ...). source : tourisme-bresil.com

Le Pantanal en danger


L'équilibre écologique de la plus grande zone humide de la planète est menacé : 40 % du couvert forestier ont d'ores et déjà disparu. L'hebdomadaire Epoca revient sur une étude aux conclusions alarmantes.


Depuis quelques années, l'étendue des dégâts environnementaux dans la région du Pantanal, dans le sud-ouest du Brésil, suscite la controverse. Certains grands propriétaires terriens estiment que le problème est circonscrit aux régions proches des zones fortement peuplées. Les défenseurs de l'environnement claironnent les deux tiers de la région sont touchés. Une étude qui sera bientôt rendue publique révèle la dimension du problème : 40 % de la forêt de la région sont déjà perdus, un indicateur préoccupant.

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Ce qui fait la beauté et la diversité biologique du Pantanal, c'est la succession des périodes d'inondation à celles de sécheresse. Ce cycle est menacé par l'expansion de l'élevage et par la production de charbon de bois pour l'industrie sidérurgique, dont le Brésil est le premier producteur mondial. Bien que la plaine soit assez bien préservée, avec 85 % de sa végétation encore intacte, 58 % des forêts de la région des hautes terres sont en danger. Car qui dit élevage dit pâturage, dont l'expansion est une des principales causes de la déforestation du Pantanal. Depuis 2003, on en compte 12 000 km2 de plus dans la région. Et le processus devrait s'accélérer.

Pantanal, royaume du bétail

"Dans le seul Etat du Mato Grosso do Sul (qui recèle 25 % de la faune et de la flore du Pantanal) vivent 22 millions de têtes de bétail, qui constituent le socle de l'économie locale (l'Etat est le troisième producteur de viande du pays)", souligne Michael Becker, du WWF-Brésil. A mesure que son nombre augmente, le bétail s'étend vers des régions moins adaptées : de la plaine inondable du Pantanal, où se concentrent les prairies naturelles, les bêtes remontent vers les hautes terres où l'on détruit le couvert forestier pour faire place aux pâturages. Cette migration des troupeaux est rendue inévitable par la croissance de la culture de la canne à sucre dans les plaines en période de sécheresse.

[modifier] A lire également au sujet du Pantanal

Le Pantanal en danger

Le COPPE, un centre de recherche de l'Université fédérale de Rio, a mené une autre étude dans la Morraria de Urucum, qui abrite le troisième gisement de minerai de fer et de manganèse du pays. Une richesse qui a attiré des dizaines de compagnies minières et sidérurgiques ces dix dernières années.

Une conséquence majeure de l'exploitation minière serait la baisse des ressources en eau. Deux rivières de la région seraient pratiquement asséchées. La combustion de la végétation originelle pour produire du charbon constitue la deuxième menace révélée par l'étude. Ce charbon est destiné à la fonte du minerai de fer pour produire de l'acier. "On est littéralement en train de brûler de la biodiversité, alors qu'il existe déjà des alternatives plus écologiques pour traiter le minerai de fer", affirme Alcides Faria, directeur d'ECOA.

Certains acteurs importants se sont associés pour éviter le pire. La Plateforme de dialogue pour le Pantanal regroupe des entreprises et des ONG qui étudient le rééquilibrage entre exploitation minière et préservation de l'environnement. Pour ce faire, il faudra réussir à convaincre des grandes entreprises de les rejoindre, comme Vale, le géant minier brésilien, premier producteur mondial de minerai de fer. Ou encore le conglomérat brésilien Votorantim, présent dans l'industrie, la finance et les nouvelles technologies, ou le groupe minier anglo-australien Rio Tinto. Tous exploitent des mines dans la région.

Le second défi de la Plateforme est de contourner une limitation que la loi brésilienne impose à la protection de l'environnement. La Constitution stipule que l'activité minière a la priorité sur n'importe quelle décision de conservation environnementale. Avec l'augmentation de la demande en fer, essentiellement pour l'exportation, les dialogues axés sur la préservation de la biodiversité pourraient perdre du terrain dans le Pantanal. "Les entreprises devront conclure un accord de gré à gré pour décider quelle zone de la Morraria de Urucum sera exploitée", explique Sandro Menezes, de Conservation International. Il leur faudra alors prendre des risques. L'un de ceux-ci est de perdre le droit à l'exploitation minière d'une zone au détriment d'un concurrent non associé à la Plateforme.

Si le dialogue entre les entreprises et les ONG échoue, la Morraria de Urucum, au cœur du Pantanal, court le risque de revivre l'histoire de l'Etat de Minas Gerais. Là-bas, l'exploitation désordonnée du minerai de fer a transformé les chaînes de collines en paysages lunaires. source : courrier international.com

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