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Poulet bio

Poulet bio

Un article de Encyclo-ecolo.com.


Sommaire

Le poulet bio


Le 25 octobre dernier, le volailler Duc inaugurait ses tout nouveaux poulaillers à Tannerre-en-Puisaye (Yonne) lançant ainsi sa filière de poulets bio. Le groupe Duc est donc le premier industriel à faire du poulet bio abattu à 71 jours, contre 81 pour les autres filières bio françaises et notamment le Label rouge. Une décision qui n’est pas du goût de la filière avicole bio.


Les premiers poulets bio Duc ne verront le jour qu’au premier semestre 2012 mais ils font déjà beaucoup parler d’eux. Le 25 octobre dernier, Duc a inauguré ses premiers bâtiments destinés à la production de poulet bio. Au total, le volailler compte construire 45 bâtiments bio en Bourgogne d’ici à 2015 pour une commercialisation de 15 000 poulets bio par semaine.

Le groupe volailler Duc a inauguré, mardi, ses premiers bâtiments destinés à la production de poulets bio. Le raccourcissement du cycle d'élevage et le moindre lien au sol sont contestés par la Fnab.


Premier producteur européen de volailles certifiées, le groupe Duc a inauguré, le 25 octobre 2011 à Tannerre-en-Puisaye (Yonne), deux premiers bâtiments et parcours d'élevage destinés à la production de poulets bio. Onze autres bâtiments affectés à la filière bio viendront s'ajouter d'ici à la fin du 1er semestre de 2012.


Le groupe Duc propose aux éleveurs locaux un contrat d'exclusivité par lequel il s'engage à fournir les poussins, leur alimentation et la logistique d'élevage, ainsi que ses compétences sur l'optimisation de la production, précise l'entreprise bourguignonne dans un communiqué.


Cette approche de l'élevage bio est critiquée par la Fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab), qui parle de « poulet bio industriel ». Dans un communiqué diffusé le 26 octobre, elle critique le raccourcissement du cycle d'élevage (71 jours au lieu de 81 – ce qu'autorise certes la réglementation nationale) et la « quasi-absence de lien au sol alimentaire » : les bâtiments sont « posés dans des fermes qui resteront conventionnelles pour leurs autres productions, et ne pourront donc pas nourrir leur élevage avec leurs propres céréales ».


La Fnab dénonce un « détournement des choix de la société civile, exprimés à l'occasion du Grenelle » et appelle à une « modification des textes réglementaires bio pour éviter toute reproduction de ce type de schéma ». Cette annonce a et continue de susciter un tollé dans la filière biologique française. La Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB) dénonce l’émergence d’un « poulet bio industriel ». L’un des éléments les plus contestés est l’abattage des poulets à 71 jours contre 81 jours minimum pour les poulets fermiers bio (et 41 jours pour un poulet standard). Duc s’appuie sur le cahier des charges européen, moins exigeant en la matière. « le 81 jours » De son côté, le Synalaf, le syndicat des volailles fermières, indique aujourd’hui être « vivement opposé au projet » de Duc. Pour Eric Cachan, président du Synalaf, « ce projet est mauvais pour les producteurs ; en ne respectant pas les fondamentaux de la bio, ils discréditent l’ensemble de la filière. Les consommateurs attendent des poulets bio qu’ils soient goûteux. Or c’est la durée de l’élevage qui fait une bonne partie de la saveur d’une volaille. Mauvais aussi pour le marché : le segment qui regroupe le bio, les AOC, le Label Rouge, ne doit pas céder sur la qualité, au risque d’entamer une spirale à la baisse. » Le Synalaf indique avoir saisi le Ministère de l’agriculture et avoir écrit « à tous les distributeurs pour s’assurer de leur soutien ». Sera-ce suffisant pour faire évoluer la position de Duc ? Pour l’heure, le volailler n’a pas commenté les déclarations de ses détracteurs. De son côté, Bodin (groupe Gastronome), spécialiste des volailles fermières bio, a déjà pris les devants. Pour bien marquer sa différence avec le futur poulet bio Duc, Bodin vient de lancer deux poulets fermiers baptisés « le 81 jours » et « le 91 jours » (voir ci-desso


«Le groupe Duc profite d’un vide réglementaire au niveau européen», explique Dominique Marion, président de la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab). Le volailler a en effet exploité l’un des rares points de subsidiarité nationaux restants, que la France a validé en 2009: la possibilité de réduire le nombre de jours d’élevage. L’Europe est moins exigeante en la matière puisqu’elle n’exige aucune durée minimale d’élevage pour les souches dites «à croissance lente», c’est-à-dire de type poulet fermier.

Du côté du Label rouge, le label le plus représenté dans la volaille, l’abattage n’est possible qu’à partir de 81 jours. Certains éleveurs n’hésitent pas non plus à produire du «bio premium», avec des volailles abattues à 91 jours. Enfin, d’autres éleveurs ont créé le label «bio cohérence» qui exige que la ferme soit 100% biologique et que le lien au sol soit au moins de 50%.

Duc a ainsi construit 12 poulaillers dans lesquels le poulet devra partager sa vie avec 17 de ses congénères contre 22 pour les poulaillers plus classiques, soit un total de 4.800 volatiles par poulailler. En réduisant de 10 jours la durée d’abattage, le groupe Duc espère diminuer ses coûts de production et proposer ainsi aux consommateurs des poulets bio moins onéreux.

Selon Eric Cachan, le président du Syndicat national de labels avicoles français (Synalaf), «contrairement aux pays du nord de l’Europe, les consommateurs attendent des poulets bio qu’ils soient goûteux. Or il est prouvé que leur qualité gustative est directement liée à la durée de l’élevage».

Au moment de l’inauguration de ces poulaillers, la Fnab déplorait dans un communiqué, la «quasi-absence de lien au sol alimentaire, les poulaillers étant installés dans des fermes qui resteront conventionnelles pour leurs autres productions et ne pourront donc pas nourrir leur élevage avec leurs propres céréales». Duc s’est défendu en garantissant que l’alimentation de ses poulets bio abattus à 71 jours provenait en grande partie des producteurs bio locaux, notamment en ce qui concerne les céréales et les tourteaux de colza.

Pour contrer le volailler, la Fnab, le Synalaf et le Syndicat national des agriculteurs biologiques (Synabio) ont envoyé à l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao) une demande de révision du cahier des charges des élevages français afin d’interdire la pratique de l’abattage inférieur à 81 jours.

Contre toute attente, la filière bio a obtenu gain de cause auprès de l’Inao. Selon un article du journal satirique Le Canard enchaîné publié aujourd’hui 16 mai, un éleveur bio ne peut dorénavant plus faire grossir son poulet de plus de 27 grammes par jour (au lieu de 35 grammes actuellement). Résultat, il sera impossible de faire grandir du poulet bio en moins de 81 jours.

Reste à savoir maintenant si le nouveau ministre de l’agriculture va confirmer cet arrêté et le signer. Auquel cas, le «bio low cost» aura vécu.


Le futur poulet Duc ( en 2012) sera âgé de seulement 71 jours.


Alors que le poulet bio classique a 81 jours


Et certains même 91 jours !

La définition officielle d'un poulet bio est: nourriture 100% bio, 10 volailles maximum au m2 (ce qui est déjà énorme!), durée délevage d'au moins 81 jours (2 fois plus que le poulet standard). Le cahier des charges européens est bien plus laxiste: Le poulet est abattu à 71 jours et porte la mention "bio" mais pas "fermier bio". A noter que bio ou pas, tous les poussins naissent dans des couvoirs industriels. Mais ce n'est pas tout. L'un des rois du poulet industriel, le groupe Duc champion européen de la volaille "certifiée" (il faut des guillemets car on se demande ce que le groupe Duc certifie!), vient d'inventer le poulet bio low cost. Il vit 16 jours de plus qu'un poulet standard et partage sa vie avec 17 autres bestioles au m2 (Le Canard enchaîné, 16 mai 2012). Duc, lui, ne trouve rien d'extraordinaire à cela. Mais la filière bio tradi vient d'obtenir de l'Institut national de l'origine et de la qualité qu'un éleveur bio ne puisse pas faire grossir son poulet de plus de 27 grammes par jour (au lieu de 35 actuellement). Si l'arrêté est signé, il sera impossible de faire pousser du poulet bio en moins de 81 jours et vendu dès qu'il a atteint 2,2 kilos. Le vrai poulet bio n'existe pas. A vous de trouver un vrai poulet de ferme! En attendant n'achetez surtout pas les poulets Duc

On estime chaque année qu’environ 850 millions de poulets de chair sont élevés en France et que près de 85% d’entre eux seraient élevés de façon industrielle. Pourtant, malgré les grandes différences d’élevages on s’aperçoit que les filières de « qualité » ont du mal à se développer. En effet, depuis 2001, année qui fut exceptionnelle pour la filière bio et Label rouge, suite aux crises de l’ESB et de la dioxine, la production de ce type de volailles diminue régulièrement et c’est même nettement accentuée après la crise « influenza aviaire ». En bio, la volaille représente 4% du marché total de l’alimentaire bio et est surtout commercialisée par la grande et Moyenne surface et via la vente directe.


Prophylaxie et soins vétérinaires des élevages de poulets bio

Seuls la prévention et les traitements naturels (homéopathie, phytothérapie, aromathérapie…) sont autorisés dans l’élevage des volailles bio; antibiotiques, antiparasitaires et tous types de traitements allopathiques sont interdits. L’utilisation de substances destinées à stimuler la croissance ou la production est là aussi strictement interdite; seule la vaccination est tolérée (dans le cas d’un risque déterminé dans la zone où se situe l’élevage).


Conséquence de l’élevage intensif des poulets.

L’utilisation de souches à croissance rapide et le type d’alimentation entraînent un développement anormal des poulets. Les poumons, le cœur et les pattes évoluent moins vite que le reste et de ce fait, des malformations, des paralysies et des insuffisances cardiaques surviennent si leur vie est prolongée au delà de 40 jours. De plus, leur entassement provoque aussi des problèmes dermatologiques (dermites, ampoules) et fragilisent leurs os et leurs pattes. Ce type d’élevage conduit à des taux de mortalité importants. (source : biolineaires.com /articles/rayon-frais/pourquoi-preferer/44-le-poulet-bio.html)



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