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Pêche en eaux profondes

Pêche en eaux profondes

Un article de Encyclo-ecolo.com.


Sommaire

La pêche en eaux profondes

  • Jusqu'à une époque récente, l'exploitation des eaux profondes était rendue difficile par leur profondeur et l'existence de ressources relativement plus abondantes à des profondeurs moindres n'incitait pas les pêcheurs à se tourner vers des régions d'exploitation aussi difficile.
  • Seules quelques pêcheries en eaux profondes ont une longue tradition, comme la pêche à la ligne du sabre noir (Aphanopus carbo) au Portugal (Madère), la pêche à l'escolier serpent (Gempylidés) et aux ceintures d'argent (Trichiuridés) dans les îles du Pacifique ou la pêche en eaux profondes du requin (en vue de l'extraction de scalène) en Afrique de l'Ouest. Or, à l'origine, toutes ces pêcheries étaient artisanales. (FAO)


La pêche en eaux profondes, la plus dévastatrice de toutes les formes de pêche


  • La diminution des débouchés offerts par les pêches côtières ainsi que l'amélioration des engins de pêche et des instruments de navigation ont entraîné une expansion de la pêche en eaux profondes dans les années 1990. Un exemple probant d'un secteur de pêche en eaux profondes ayant connu une expansion ces dernières années est celui de l'hoplostète orange (voir plus bas)

Ne plus acheter les espèces visées par ce type de pêche, telles que le flétan ou le grenadier.

Les océans sont en train de mourir, notamment en Europe. Parmi les espèces de poissons que l'on trouve sur nos étals, 9 sur 10 sont surexploitées ou au bord de la surexploitation. Si on continue à ce rythme, d'ici 35 ans les océans seront vides.

Quels poissons acheter pour éviter d'accentuer la désertification des océans ? La surconsommation et la surpêche, sont telles qu'on a peur que les ne soient bientôt vides de leur poissons. (voir aussi Océans, c'est encore pire qu'on le pensait

Alors comment se comporter ? Ne plus acheter de poissons ?

[Quelles espèces de poisson acheter ?]


Le combat de Greenpeace contre le chalut en eaux profondes

  • Selon l'ONG Greenpeace, le chalutage profond entraîne des rejets en mer d’animaux morts et détruisent le fond des océans. Intermarché possède la plus importante flotte de chalutage profond en France.Focus de Greenpeace sur l’activité chalutage profond d’Intermarché ici : http://bit.ly/l26ndZ

Intermarché montré du doigt

Intermarché capture 60% des prises françaises en termes de pêche profonde. Si cela ne représente que 8 bateaux, la technique de pêche est particulièrement destructrice. Les chaluts sont des filets coniques, dont l’ouverture peut être aussi large qu’un terrain de football, tirés par des bateaux au dessus du plancher océanique, raflant tout sur leur passage. C’est un scandale qui doit stopper.

Greenpeace demande à Intermarché d’arrêter la pêche par chalutage profond et d’orienter son activité vers des pratiques qui n’engendrent ni la surpêche ni la destruction des fonds marins.

Une activité qui survit sous perfusion des fonds de l’Union européenne

L’Union européenne a entamé un processus de réforme de la Politique commune des pêches européenne, qui régule les pratiques de nos flottes dans et hors des eaux communautaires. . La flotte d’Intermarché a survécu malgré sa mauvaise santé économique grâce à 9,7 millions d’Euros de fonds publics, payés par le contribuable français et européen, entre 1996 et 2008. Intermarché a par la suite, en 2008, injecté 20,4 millions d’Euros dans sa flotte pour la maintenir à flot.

Dans le cadre de cette réforme, Greenpeace demande que l’UE cesse de subventionner les techniques destructrices comme le chalutage profond

Les poissons des profondeurs

Les poissons se classent en 3 groupes:

  • les poissons pélagiques : vivent le plus souvent entre deux eaux et ne dépendent pas des fonds marins ;
  • les poissons démersaux : vivent près des fonds et en dépendent ; la plupart des familles démersales d'eaux profondes sont présentes partout dans le monde, mais l'existence de bassins isolés en eaux profondes délimités par les continents et les dorsales océaniques entraîne des différences régionales qui seraient dues à la dérive des continents et à la formation des océans qui en a résulté.


  • les poissons benthopélagiques : vivent près des fonds, mais font de courtes migrations dans la masse d'eau (pour s'alimenter).

En règle générale, les poissons démersaux évoluant en eaux profondes proviennent de groupes nettement plus anciens d'un point de vue phylogénétique que les espèces pélagiques (les premières espèces démersales existaient déjà il y a 80 millions d'années).


Le grenadier

  • Le grenadier ou coryphaenoides armatus a une vaste aire de répartition. Avec l’espèce C. yaquinaen, sa biomasse totale mondiale est estimée à 15 millions de tonnes


On en sait encore très peu sur les poissons des eaux profondes, dont on continue de découvrir des espèces, commeComme les espèces démersales sont réparties selon la profondeur, celles qui vivent sur la pente continentale et le glacis continental sont réparties sur des zones de profondeurs semblables à des bandes sur le pourtour des océans. Lorsque les espèces pélagiques d'eaux profondes et les espèces démersales évoluent dans le même milieu, il y a généralement prédation entre les deux groupes.


L'hoplosthète

  • La pêche à l’hoplosthète orange (Hoplostethus atlanticus) est en expansion depuis peu

http://www.fao.org/figis/servlet/IRS?iid=2164

Lhoplostète orange qui vit dans les eaux du talus continental et autour des monts sous-marins (ainsi que près du plancher océanique), en particulier au large de la Nouvelle-Zélande et du sud-est de l'Australie, où cette pêcherie commerciale a vu le jour. La pêcherie s'est ensuite étendue vers la dorsale de Walvis, dans l'Atlantique Sud-Est (Namibie) et vers le sud-ouest de l'océan Indien. Ce type de pêche est même pratiqué, à petite échelle, dans le Golfe de Gascogne. Espèce longévive, l'hoplostète orange peut atteindre 40 cm de long et 2 kg, mais sa taille maximale dépend des régions. Au début, des prises massives étaient effectuées en l'espace de quelques minutes sur des bancs de reproducteurs, ce qui déchirait les culs de chalut. C'est pourquoi des techniques spécifiques de chalutage visant ce type de pêche ont été mises au point.

L'hoplostète orange étant très sensible aux mouvements des objets s'approchant de lui (il s'agit peut-être d'une adaptation lui permettant d'éviter la prédation), les évaluations acoustiques effectuées au moyen de dispositifs remorqués renfermant un transducteur n'ont pas été probantes dans certaines zones. Les niveaux durables maximaux d'exploitation de l'hoplostète orange peuvent être aussi faibles que 5 -10 % de la biomasse non exploitée, ce qui correspond à des mortalités naturelles (M) de 0,04 par an. Les preuves toujours plus nombreuses du déclin des stocks indiquent qu'aucune de ces pêcheries ne fait l'objet d'une exploitation durable et que les rendements futurs seront de l'ordre de 5 % des rendements d'origine. (FAO)

L'empereur

  • L’empereur est aussi un poisson menacé de disparition d’ici 3 à 5 ans. Cette espèce des grand fonds à la croissance lente, a une maturité sexuelle tardive et se reproduit peu. Pas de taille minimum pour sa capture.

le requin grande gueule

  • Le requin grande gueule(4,5 m de long, 750 kg) représente une nouvelle famille

La raie Hexatrygon bickelli

La raie Hexatrygon bickelli représente une nouvelle famille


Sabre noir

L'exploitation du sabre noir Aphanopus carbo dans l'Atlantique est un des rares exemples de pêche en eaux profondes qui a été durable sur une période d'environ 150 ans, car traditionnellement pratiquée au moyen d'une ligne et d'hameçons. Les adultes de cette espèce sont benthopélagiques et vivent à des profondeurs comprises entre 400 et 1600 m. On retrouve le sabre noir du Groenland aux îles Canaries et des deux côtés de la dorsale médio-atlantique. Fait rare pour une espèce d'eaux profondes, le sabre noir a une croissance rapide et vit environ 8 ans.

Cependant, comme pour l'hoplostète orange, les signes habituels de danger se font déjà sentir pour la pêche au sabre noir. Les prises sont passées de 1100 tonnes en 1980 à 3000 tonnes en 1992. Les engins de pêche sont devenus plus efficaces, grâce à l'introduction des lignes en fibre monofilament et à l'augmentation considérable du nombre d'hameçons par ligne (aujourd'hui compris entre 4000 et 5000).

Les macrouridés

  • Autre groupe de poissons dont les membres sont très courants, voire abondants dans certaines régions : les Macrouridés. Les Macrouridés sont des "croiseurs" pélagiques qui vivent dans les couches moyennes à supérieures du talus continental. Dans l'Atlantique Nord, Macrourus berglax et Coryphaenoides rupes sont exploités avec des chaluts de fond qui, au début, étaient calés à des profondeurs de 600 à 800 m, mais qui, ces derniers temps, vont jusqu'à 1500m de profondeur.

Cependant, ce type de pêche pratiqué au large de Terre-Neuve a montré que les débarquements signalés pour ce groupe indiquaient la tendance, malheureusement par trop habituelle, d'un déclin du total des prises. Coryphaenoides rupestris peut vivre jusqu'à 70 ans, alors que dans l'Atlantique Nord-Est, l'âge maximal des poissons est généralement compris entre 20 et 30 ans.

Ainsi, à l'instar d'autres espèces d'eaux profondes, les Macrouridés présentent les caractéristiques de nombreuses pêches d'eaux profondes, ce qui les rend vulnérables à la surpêche.

La lingue bleue


Les Pleuronectidés

Les Pleuronectidés forment un groupe de poissons très évolué qui, en règle générale, n'est pas associé à la pêche en eaux profondes, mais dans l'Atlantique Nord et dans le Pacifique Nord, certaines espèces du groupe font l'objet d'une exploitation importante. Dans l'Atlantique, la pêche la plus connue est celle du flétan noir (Reinhardtius hippoglosoides) dans les profondeurs du talus continental.

Le flétan noir

La taille du flétan noir a diminué au cours de la dernière décennie

Le flétan noir, qui pesait en moyenne un kilogramme au milieu des années 1980, ne pèse plus en moyenne que 200 g depuis le début des années 1990.


Au sujet de l'achat de poisson


  • Pour compléter cette partie du Guide d'achat poissons, consulter l'article Apports nutritionnels des poissons qui détaille les qualités nutritionnelles des poissons et leur mode de consommation.

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